Louga: le phénomène “jakarta” comptabilisé ses morts.

Louga: le phénomène “jakarta” comptabilisé ses morts.

La communauté de Djakarta tire sur la police et reclame sécurité.


Ce mercredi, un Nième de drame s’est abattu sur le groupe des conducteurs de Djakarta. Non loin de ‘’keur Thierno Mountaga Tall’’, des barres de fer à béton échappées d’un camion qui était stationné là-bas sont abattus sur un moto ‘’Jakarta’’. Le conducteur y a laissé la vie sur le coup.
Trois accidents comptabilisés en un peu de temps. Dans les arrêts de stationnement des ‘’jakartas’’, l’affluence grandit : la nouvelle du drame a atterri sur tous les lieux de stationnement. De tous les cotés, ils affluent pour échanger sur le drame.
Abdou Sy est un ancien élève qui a abandonné les études à la recherche d’un gagne-pain. Ayant fait des années dans le transport urbain à conduire un ‘’jakartas’’, il est devenu le responsable du lieu de stationnement situé à montagne nord, exactement sur le carrefour qui s’ouvre le collège CEMT. Teint bronzé visiblement noirci par les rayons du soleil, il lui revient comme tache d’organiser par ordre d’arriver les tours de services en indiquant le ‘’jakarta’’ qui va amener tel ou tel client.
En réponse à notre question, « avez-vous des attestations qui certifient que vous êtes aptes à conduire un tel outils, le jeune homme au visage à la fois sereine et attristé rétorque : « on nous pointe toujours du doigt nous accusant de responsable des nombreux accidents et nous n’avons pas d’avocat qui va plaider pour nous ». Abdou sy remet tout ce désordre à l’origine des accidents sur le dos de la police et des « policiers corrompus qui prétendent veiller sur le respect du code de la rue ».
« Nous payons chaque mois les 2000 francs de taxes qu’on nous impose à la mairie ». « Nous avons droit à de bonnes routes », revendique-t-il. Portant, « notre première galère, c’est les routes délabrées ». « Et vous nous voyez sans cesse faire des zigzags, pour contourner les parties endommagées, tellement profondes ». Tout devant et pas loin « vous verrez un grand trou au milieu de la route », décrit –il. « Devant le centre culturel vous verrez également un grand au milieu de la route », rajoute-t-il. Sans compter un autre que « vous verrez sur l’allé quittant passage à niveau vers les cimetières ».
Au milieu de la foule de conducteurs de ‘‘jakarta’’, des applaudissements et des voix discordantes émettaient par moment par ci par là. La colère était à son comble. Chacun voulait tenir le micro pour déverser sa bile. « Trop c’est trop crié » Ouzin cissé. « Moi je ne pays plus de taxes depuis un temps », réclame-t-il. « Depuis qu’on a commencé à payer, qu’est ce qui s’est amélioré sur notre situation sur les routes », se demande-t-il. « Dans toute drame, nous sommes les éternels coupables ». « Dans la circulation, nous avons un seul choix : tout faire pour éviter les voitures ». « Parfois, c’est eux les conducteurs de voiture qui cherchent à nous coincer, sachant que ça va détruire notre engin », fait-il remarquer. « Devant pareille situation, on est obligé de tout faire pour éviter le contact, parce que s’il détruit notre ‘’jakarta’’, il ne se passera rien aussi et c’est nous le seul perdant ».
« A la police, ils t’écoutent à peine », renchérie Abdou Sall. Le Jakarta men regrette ce qu’il appelle du je m’en foutisme. « Parfois nous sommes victimes d’agression. Un client nous engage pour un déplacement dans les quartiers lointains. En pleine brousse, il sort une arme et nous dévalise », decrit -il. « Il te vol ton argent et ton ‘’jakarta’’ et il enlève l’habillage pour revendre ça à un autre », se plaint –il. Une fois à la police, rajoute-t-il, « tu n’as droit à aucune enquête. Personne ne fait enquête sur le vol et gare à toi si l’agresseur t’a blessé : tu vas prendre en charge ton propre suivi médical », déplore Abou Sall. « Le dernier cas d’espèce enregistré est en convalescence », appui-t-il.
Les jeunes conducteurs de ‘’jakarta’’ sont affectés par la mort violente de leur confrère ce mercredi. Ils envisagent de se constituer en groupe solide avec un bureau et des responsables qui vont désormais veiller sur le respect de leurs droits.
A Suivre.

Ndiambourinfo

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