Le foncier à problème agite Louga commune.

Première partie : le plus grand litige foncier qui remonte de 2018


Les services techniques de l’Etat et la mairie au banc des accusés.
La commune de Louga fait partie des plus affectées par les problèmes fonciers. Les litiges tiennent du flou qui entoure les trois domaines du foncier : le domaine national, le domaine public de l’Etat et le domaine privé de l’Etat.
Les problèmes concernent le maire et les services techniques de l’Etat. Il y’a des parties qui sont du domaine national donc entre les mains des maires. Du moins, tel est l’avis les conseillers municipaux Elage Oumar Badiane et Souleymane Jules Diop. Ces derniers font partie des plus imprégnés du dossier foncier à Louga Commune.
Leurs préoccupations tournent autour du domaine national. Ces deux éléments du conseil municipal qualifient de « magouilles » ce qui se passe autour depuis des années.
Omar Badiane est en même temps le président du mouvement républicain, un organe de veille d’alerte et de propositions. La même source souligne que la problématique de la délimitation des deux communes Ngidilé/Louga demeure l’un des litiges fonciers les plus têtus.
« A l’entame de mon propos, je voudrais dire que le foncier est la sempiternelle problème des lougatois. En 2018 j’avais interpelé le maire qu’il y’avait un receveur du domaine qui attribuait des terrains dans cette superficie alors que cette assiette foncière qui était en train d’être bradée n’appartenait pas à Ngidilé mais à la commune de Louga », renseigne Oumar Badiane.
Le premier malentendu tient, selon lui, du fait que chacun des deux maires se soit trouvé son géomètre privé qui lui avait dit que cette partie appartenait à sa commune. Ainsi, renseigne le Conseiller municipal, « en Catimini, les services techniques de l’Etat ont voulu vendre ça à l’insu du maire » et « nous avions informé ce dernier ». De là, renseigne la même source, « le maire avait fait de moi le conseiller chargé des affaires foncières, avant de me confier en 2021 le président du comité Ad-Hoc chargé de faire le suivi et du control des Operations relatives au lotissement de Montagne Nord extension », « commission qu’il m’a arrachée juste 3 semaines après », regrette-t-il.
« Il devait affectés des terrains à des marabouts pour honorer ses promesses, et ma présence à la tête de cette commission impose la transparence », « ce qui ne lui facilitait pas du tout l’exploitation du foncier à des fin politiques », dénonce-Omar Badiane.
Les données que lesdits conseillers municipaux avancent toujours et maintiennent sont loin de blanchir les services techniques de l’Etat et la mairie. « Ils sont complices tout court et les litiges fonciers tiennent des magouilles qu’ils orchestrent sur les sites qui relèvent du domaine national », dira l’ex allié du maire Moustapha Diop. Souleymane Jules Diop a déjà écopé plusieurs plaintes, suite à des noms qu’il a divulgués sur les réseaux sociaux, les accusant de magouilles autour du foncier. Il maintient la même ligne que Omar Badiane. Selon lui, « les services techniques de l’Etat et la mairie sont les principaux acteurs des magouilles sur les parties du domaine national » à Louga.
« Leur stratégie se résume ainsi », décrit la même source : « sur 150 terrains dans un site appartenant au domaine national, ils déclarent 100 à la mairie, pour s’accaparer des 50 qui restent, en plus du pourcentage qu’ils ont sur la vente des 100 autres ».
Souleymane jules Diop parle ici de « prête-noms » donnés à des supposés « entrepreneurs pour effacer les soupçons ». Selon la même source, « Ils revendent les terrains et sur chaque 1 millions ils ont 50 milles ». « Un terrain qui doit quitter 4 millions par exemple, ils le vendent à 6 millions, ça fait pour l’entrepreneur déjà 2 millions de bénéfice+200 milles ».
Selon l’ex allié du maire, « les terrains volés par les éléments de domaine », sont confiés parfois à des familles de réputation riche ». « Ces dernières s’occupent de la vente et personne ne soupçonne rien ». « Puisque c’est des familles riches, tout le monde pense qu’elles ont le pouvoir d’acheter plusieurs terrains à la fois » mais « en réalité, ils sont en connivence avec les éléments de domaine ».
La même source rajoute un autre cas :« un adjoint du maire et une secrétaire municipale étaient sur le point de vendre une propriété du chemin de fer à 18 millions », informe Jules Diop. « La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) informée, elle est venue. Après vérification, elle a fait comprendre le client que cette surface n’est pas à vendre parce que n’appartient pas à la mairie ». Ainsi « le rapport adressé à monsieur le maire, et automatiquement il a été ordonné de rendre l’argent au vieux qui avait acheté l’espace »,
Selon les données avancées par le conseiller municipal, l’’actuelle gouverneure qui était en ce temps préfète a été saisie en un moment. « Je l’avais alertée pour lui faire constater ce qui se passe à son insu », rajoute-t-il. « Devant Serigne assane qui était en ce temps chef de centre et qui vient de quitter le service impôt et domaine de Louga ».
Quand « ceux qui sont derrière ces escroqueries sur le foncier » « se sont rendus compte que j’ai des preuves palpables, ils se sont précipités et ont affecté le cerveau de ces trafics dans une autre région », soutient la même source.
Un autre cas de litige foncier qui n’est toujours pas évacué : la superficie du « projet peul Promelo ». Selon les données avancées par le Président du mouvement Vision Républicaine il s’agit d’un « titre foncier avec le numéro 659 L de Louga ». « Nous avons des preuves tangibles qui montrent que ces terrains ont été vendu à des tiers alors que ce site était un projet grâce à quoi des lougatois gagnaient leur vie ».
La même source soutient que le même problème se pose pour le patrimoine ISRA « qui fait partie du domaine national ». A l’en croire, « le gars qui était là à crée un titre fictif pour pouvoir distribuer les terrains ». Plus grave, soutient –il « le maire a eu son quota avec ses conseils municipaux ».

Ndiambourinfo

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