Serigne Mboup : un produit de la ‘’daaras’’ sénégalaise présidentiable ?

Serigne Mboup : un produit de la ‘’daaras’’ sénégalaise présidentiable ?

De tous les candidats declarés, il est le seul issu de l’école coranique sénégalaise. De la ‘’daara’’ à la tête de la mairie de Kaolack : focus sur le profil du candidat à la présidentielle de 2024.

Jadis ‘’nongo daara’’. Il a vécu dans la privation, dans le manque, dormi dans le froid à ciel ouvert. Le géant homme des performances se rappelle du chemin pas très luxurieux de l’apprentissage ou son maitre veillait à lui inculquer les valeurs ESSENTIELLES de l’existence, dans le but de l’éduquer à l’endurance, au pardon, à la miséricorde envers son prochain. Le choix de la privation imposé au disciple par son maitre obéit à ce souci d’éducation : forger l’enfant à devenir l’homme de son époque, celui la même qui sera si illuminé et bon pour tirer la masse de l’impasse de son époque.
L’impasse de l’époque ou l’époque des impasses ? Qui est si illuminé, si fort mentalement, si performant pour entrainer la performance ? Peut –on parler de performance chef d’œuvre s’agissant de la ‘’daara’’ sénégalaise pour le cas Serigne Mboup?
Un produit de l’enseignement coranique sénégalaise va jusqu’à postuler sa candidature pour la gouvernance de tout un pays : de l’inédit. Par ou est –il passé depuis la ‘’daara’’ pour en arriver là ? Comment la ‘’daara’’ en est arrivé à faire de lui un citoyen accompli à défier ses concitoyens de l’école occidentale, quant à la performance dans gouvernance de la municipalité de Kaolack ?
Cas exceptionnel. Profil exceptionnel. Serigne Mboup est aujourd’hui ici à Koki pour commémorer avec ses pairs le 43 ème édition de la fameuse daara tant réputée au Sénégal. « Depuis la conquête de la chambre de commerce, on me présentait comme un cas inédit », se rappelle-t-il. « C’était la première fois qu’un « nongo daara aspirait à diriger une telle institution entendait –on par ci par là ». « Et on la gagné à 70% », se réjouit-il.
La meme source poursuit : « le deuxième cas de figure a été enregistré à Kaolack ou pour la première fois, la gouvernance de la capitale régionale a été confiée à un produit de la daara, notamment à Serigne Mboup qui vous parle ».
Une véritable révolution ? « On peut le voir comme une révolution ou juste un effort de performance pour entrainer un changement de direction, au regard de la perception donnée à la daara », commente-t-il.
Un changement de cap qui vient à son heure. Selon lui, « c’est le monde de l’enseignement et de l’apprentissage coranique qui fuyaient l’affaire politique », constate-t-il. La conséquence, trouve-t-il est que « les éléments sortis de la daara avec toute la performance, s’éloignaient finalement de la gestion de la cité sans s’en rendre compte ». Comme un réflexe chez eux, « ils tournent vers le commerce ou vers l’agriculture hivernale, et certains vers l’émigration » perdant de vu « le dépôt de potentiel en eux qu’ils ont acquis de la formation à l’ecole coranique». Et pourtant, « le git naturelle de la performance, c’est la daaras », constate le maire de la cité de Baye Niass. Une façon pour lui de répondre à la question « les éléments sortis de la daaras sénégalaise sont t-ils présidentiables ? ».
A en croire à l’ex DG de la chambre de commerce, « un journaliste n’est pas forcement présidentiable » ; « le plus grand intellectuel diplômé de havard ne peut pas gérer un daara » parce que « gérer un daara est sans doute la tâche la plus complexe ». « Le plus grand gestionnaire d’entreprise publique, si vous lui confiez une entreprise privée, il ne réussira pas forcément », indique-t-il. Donc, à son avis, « la performance de gestion n’est pas liée à des sphères ». Serigne Mboup appelle à faire preuve de lucidité dans la façon de voir les choses. « L’équité ici consiste à donner à tout le monde des chances de prouver ses performances et sa volonté de participer activement à la construction de ce pays. Qu’il s’agisse des produits de l’école française ou éléments sortis des daara », revendique-t-il.
Serigne Mboup trouve que « la daara n’est pas qu’une affaire de mémorisation du coran ». « On forme l’esprit du disciple à organiser et à lier les choses dans sa tête, dans l’esprit de la vie pour en faire un tout organique », d’autant plus que « le Coran embrasse tout de façon liée ». Le porte-parole de la daara sénégalaise défend que « presque dans tous les secteurs où ils opèrent, les produits de la daara sont les meilleurs ou font partie des meilleurs ».
Dans l’émigration, ils sont performants dans les mânes d’argent qu’ils envoient chaque année au Sénégal, contribuant abondement à l’animation économique du Sénégal ». Cela pour dire que le citoyen qui a dans son cœur et dans son esprit le tout du Coran mémorisé dispose d’aptitudes à devenir opérationnel, à diriger, à orienter les choses vers la bonne direction ». Cela pour dire « nous avons un grand espoir qu’on nous élira Président de la République de ce pays ». A en croire au maire de Kaolack « tout ‘’nongo’’ daara qui ne s’intéresse pas à la gestion de la cité a trahi les orientations du Prophète de Dieu Seydina Mouhamed (S.A.S).

Ainsi le portevoix de la daara Sénégal donne rendez-vous aux sénégalais février 2024. « Nous avons un grand espoir que le peuple a compris ou commence à comprendre notre message », apprécie-il. En conclusion, espère-t-il « notre candidature à cet élection présidentielle ne sera pas vaine ».

Ndiambourinfo

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