Le personnel annonce la suspension des services de la maternité pour exiger la libération des sages-femmes arrêtées.
Les 72 heures de grève décrétées ne suffisent plus. Le blog accusé de négligence qui aurait conduit à la mort de Astou Sokhna passe à la vitesse supérieure. « Nous avons décidé de faire une grève de 72h renouvelable le 20-21 et 22 avril 2022 », a annoncé leur porte-parole Souleymane Loucar lors du seeting qu’ils ont tenu ce mercredi dans les locaux du dit hôpital. La même source rajoute : « nous avons cessé toutes les activités dans la maternité parce que les sages-femmes ne sont plus disponibles pour y travailler mentalement, physiquement et moralement, elles n’y sont plus ». « On ne peut pas prendre le risque de continuer à travailler dans ces conditions pour qu’un autre drame se produise », a-t-il alerté.
L’intersyndical des travailleurs de ladite structure annonce le blocage volontaire des services de la maternité en arrêtant tout simplement « les activités de soins dans ce service ». Ils se servent désormais de cette arme pour exiger la libération les sages-femmes en détentions. « Leur place n’est pas en prison, c’est dans les salles d’accouchement et suite de couches », rappelle-t-il. « Elles font de leurs mieux avec la surcharge des heures de travail » ;
Pour rappel dans l’affaire Astou Sokhna récemment décédée à l’hôpital régional Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga, quatre des six sages-femmes ont été placées, ce mardi, sous mandat de dépôt. La charge contre elles dit « non-assistance à une personne en danger ». Mais cette décision de la justice n’agrée pas l’intersyndicale des travailleurs de ladite structure sanitaire qui reproche aux « enquêteurs » d’avoir bâclé le dossier.
L’intersyndical des travailleurs de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye trouve que le débat c’est plutôt « les difficultés » auxquelles la structure est confrontée entres autres les locaux inachevés, l’insuffisance de « ressources humaines de qualité », la nécessité d’un « plateau technique médical adéquat ». Ils invitent les populations à les rejoindre dans ce combat car « ces emprisonnements ne soignent pas la plaie », et « il faut plutôt crever l’abcès… ».
Ndiambourinfo