A l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, le personnel s’irrite contre la sanction appliquée sur eux.

A l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, le personnel s’irrite contre la sanction appliquée sur eux.

C’est ce jeudi tôt le matin qu’ils se sont réunis tous pour tenir un setting dans les locaux de ladite structure, en ce même moment, envahi par la presse. La décision du président qui a destitué leur mentor Amadou Gueye Diouf de la tète de l’hôpital régional a laissé plus d’un dans un état pas des meilleurs. Les témoignages sur lui ne manquent point : « Il fait la ronde tous les matins de tous les services pour s’assurer que tout est OK » ; « sa réputation, c’est l’équité » ; « la mort de Astou Sokhna, c’est Dieu qui la décrété ainsi ». Tels sont les mots qui tombaient des bouches par ci par là.

Pour rappel le directeur de l’hôpital Amadou Gueye Diouf a été relevé de ses fonctions après la lecture du ’’Rapport de la mission de vérification des conditions de décès’’ de Astou Sokhna au Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Ce n’est pas tout : la justice qui prévoit de poursuivre les infirmiers et sages-femmes à l’origine du drame. Le personnel médical juge la sanction trop sévère.

Serigne Cheikh Tidiane Sarr travaille à l’hôpital depuis 2003. « Nous reconnaissons qu’il y’a eu faute de notre part…(…)…on ne peut pas nier qu’il y’a eu négligence, mais il ne faut pas oublier que des centaines de malades sortent aussi guéris de cet hôpital ». Ce dernier rappelle que ce structure reçoit de partout dans cette partie du Sénégal des malades ».

Mr Sarr appelle les populations à faire preuve de retenu : « si la colère les entraine à saccager cet hôpital ou à réclamer sa fermeture, c’est eux qui vont payer les peaux cassées ».

Destination : le commissariat de la police. Après le setting, la masse s’est ruée en direction de la police. Le cas des infirmiers et sages-femmes accusés d’avoir entrainé la mort de Astou Sokhna par négligence que la justice menace de sanctionner. Ici, les deux camps convergent. La liste des éléments du corps médical qui était censée s’occuper de la défunte Astou Sokhna est desormais entre les mains du commissaire. Dans les alentours de la police, des camps se forment. D’un côté le corps médical sur la défensive : les infirmiers et sages-femmes qui n’hésitent de hurler aux journalistes qui s’aventurent à les interroger. « On se sacrifie tous les jours pour la population », crie l’une d’elle à la journaliste du site d’information www.ndiambourinfo.com. D’un autre cote, des groupes par ci par les composés, en grande partie, de femmes visiblement très en colère contre le camp en face : « ca suffit cette maltraitance des patient ! » crie Khady Diakhaté venue crier son « ras-le-bol » vis-à-vis du groupe d’en face, en l’occurrence le corps médical.

A noter que cet incident vient un an après le limogeage du docteur Abdou Sarr à l’hôpital Magatte Lô de Linguère, suite à la tragédie des bébés morts brûlés. L’histoire qui se répète avec le décés d’Astou Sokhna à l’Hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Un nouveau limogeage, et après ? Une rumeur circule disant que le nouveau Directeur qui remplace Amadou Gueye Diouf à la tête de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye a été lui aussi limogé dans une structure sanitaire. « L’art de noyer le poisson » ? Qu’est-ce que ça ferait si demain Amadou Gueye Diouf aujourd’hui demis de ses fonctions à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye se retrouve à la tête d’une autre infrastructure hospitalière régionale ?

Ndaimbourinfo

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