PREMIERE PARTIE : La trilogie de Khalifa Touré exposée au Centre Culturel de Louga.
Les Archives de la Vie et Portraits décalés : deux ouvrages qui constituent à eux seuls un beau scandale dans leur contenu et orientation.
« Que ceux qui sont prêts à mourir s’approchent, le mont Golgotha n’est pas loin…(…)…Les hommes ont oublié que le plus grand scandale est « le scandale » de la proclamation de l’Unicité de Dieu…(…)…Aujourd’hui, les meilleurs scandales sont les artistes qui ont proclamé la sacralité du sexe, cette partie dite honteuse, pourtant organe sacré ». Tels sont des extraits de la trilogie du penseur et critique littéraire Sidi Mohamed Khalifa Touré. Ce dernier, invité par le Centre Culturel de Louga, à parler de ses ouvrages ce mercredi, n’est –il pas lui-même un scandale libérateur, dans la beauté irrésistible de sa plume alerte et dans son sens aigu des choses ?
Sous l’approbation du représentant du Gouverneur, de l’Inspection d’Académie, de l’Inspection de l’Education et de la Formation, devant un public, Sidi Mouhamed Khalifa Touré a encore secoué plus d’uns. « Il est déroutant » mais « il n’est pas aussi contraignant », dira le Secrétaire Général de l’I.A dans son discours. Grand lecteur, et l’un des premiers à avoir acquis le premier ouvrage après le Gouverneur, Mr Fall le trouve le style de l’écrivain orignal : « il n’enferme pas le lecteur dans cette linéarité même s’il touche à tous les aspects » et de façon liée.
Ce dernier sent comme « une prémonition » chez l’auteur qui a très tôt parlé de Poutine dans ses ouvrages, bien avant qu’on en arrive à ce conflit qui joue à s’internationaliser et qui oppose la Russie et l’Ukraine.
Khalifa Touré : d’où lui vient cette longueur d’avance sur ce qui se passe dans ce monde ? « Un visionnaire » dira le Secrétaire Général de l’I.A. Ce n’est pas tout, à son avis : ce penseur est aussi une « expérience mystique » qui parle des choses, rajoute –il.
Les écrivains sont des élus mais pas tous. Sont des élus ceux qui, par un coup de patte vigoureux s’envolent dans l’immensité des profondeurs, tentent d’expliquer l’auteur des ouvrages à l’ordre du jour. Ce statut « d’élu » provient de leur aptitude à « quitter le monde des deux (2) premiers sens fait de plaisirs et de douleurs pour aller capter la vérité d’un autre monde », décrit l’auteur de la trilogie à l’ordre du jour. « Ceux qui ne peuvent pas voyager ne peuvent pas écrire », dira-t-il. Mais de quel voyage parle-t-il. Sans doute, ce voyage dans « la profondeur des réalités », pour accéder à la vérité inaccessible à beaucoup. Le professeur de lettre décrit « les saints, les poètes, les grands écrivains » comme étant des « voyageurs » : « ils savent voyager, partir dans l’au-delà, revenir lucides parmi nous, avec des « vérités intemporelles » ; ces mêmes vérité que l’histoire confirme toujours.
« Le monde de l’imagination est un monde parmi tant d’autres ou se déversent les lumières théophanique du Créateur », décrit Khalifa Touré. Ceci pour dire que « l’imagination n’est pas si imaginative qu’on le pense » : « c’est du réel », confirme-t-il.
Khalifa Touré, sans l’ombre d’un doute, fait partie de ces âmes qui voyagent, en permanence, dans l’univers des profondeurs ou se déversent les lumières théophaniques du Créateur», comme il décrit. Ces lumières sont aussi des informations sur le monde des humains et ce qui s’y passe. L’auteur qui parle ainsi se démasque consciemment ou inconsciemment. Le public devine d’où lui vient cette prémonition sur les choses, ces informations sur « Poutine » dont il a parlé de façon anticipative sur ce qui se passe actuellement dans le monde.
La trilogie à l’ordre du jour est constituée de trois (3) ouvrages. Une écriture mouvementée. Elle contraint le lecteur à lier les choses de façon à lui éviter une compréhension biaisée du Sénégal ; ce même Sénégal à l’épreuve d’un monde qui bouge de la façon la plus complexe qui soit. Les ARCHIVES DE LA VIE parle tantôt de culture et société, tantôt de politique et de géopolitique. Par moment il interroge le sport. Seulement, la spiritualité transparait en filigrane sur le contenu de l’ouvrage, donnant une idée de l’auteur derrière ces portraits si décalés.
« Voici un ouvrage à multiples entrés ». « Chaque élément constitutif de l’intitulé de ce livre est une fenêtre sur le monde », estime l’un des préfaciers, en l’occurrence Abdoulahi Elimane Kane sur le premier ouvrage. « Son écriture est asymptotique à la réalité », décrit le représentant du Gouverneur, en appoint. Mr Fall reconnait que Khalifa Touré n’est certes pas historien, « mais il créé l’histoire ». En conclusion, « c’est plus tard qu’on vous comprendra Mr Touré», prédit-il.
Ndiambourinfo
