Aller de l’avant, savoir plus et mieux, grandir se donner des ambitions légitimes qui trouvent une réponse légale dans un faisceau dense de la formation ! Loin d’être une clause de style, cette entame est le trait annonciateur d’une universalité construite autour d’un intérêt partagé sur le thème central LA FORMATION DES ELUS ET AUTRES ACTEURS LOCAUX.
De nos jours, tout le monde a reconnu le caractère essentiel de la formation pour le développement de la société, de la connaissance et de l’économie. Ainsi la formation de l’homme constitue un outil indispensable pour préparer un meilleur avenir pour la société en général, et de l’individu en particulier. Toutes les nations considèrent la formation de l’individu comme un levier de développement économique et social. C’est l’occasion de mettre en relief les propos de Condorcet qui disait que « Chaque femme ou chaque homme est aujourd’hui confronté à la nécessité de se former à nouveau, de parfaire son éducation, que ce soit pour acquérir des savoirs nouveaux, des techniques nouvelles, que ce soit pour maintenir en état ses savoirs et connaissances, ou les approfondir, sous peine d’être rapidement mis à l’écart, de l’évolution sociale, politique, intellectuelle et même professionnelle ».
Dans le cadre de la décentralisation, la formation aide, en général, les acteurs locaux à disposer de compétences pour décider et agir avec responsabilité, conformément à l’article 1 de la loi n°2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités locales qui dispose : « les élus, les collectivités locales ont droit à une formation adaptée à leur fonction ». Il incombe à ainsi, à l’Etat, de créer les conditions d’exercices de cette formation, en en assurant l’orientation, l’exécution, le suivi et l’évaluation des actions menées.
S’il est clairement établi que le succès de la gouvernance locale passe par la prise en charge de la compétence « formation », il n’en demeure pas moins que la construction des ressources humaines de qualité à même de conduire les politiques de développement des territoires, doit constituer, dès lors, une priorité. Dans le cadre de l’émergence des territoires en mouvement, la formation revêt un enjeu primordial pour le fonctionnement des institutions locales, mais aussi et surtout pour le renforcement qualitatif des hommes et femmes en charge de leur animation. Au Sénégal, on a certes compris très tôt cet enjeu lié à la formation des élus et acteurs locaux, mais l’a-t-on réellement pris en charge ? Cette question actuelle se justifie à l’aune des dysfonctionnements notés, çà et là, dans l’exercice de la fonction d’élu local.
Nous avons souvent tendance à assimiler, sinon à confondre le développement à la seule existence de matière pour ne pas dire de ressources matérielles. La formation, telle qu’elle est positionnée actuellement, se focalise prioritairement sur la dimension professionnelle et le développement de l’employabilité. Ce qui constitue une sérieuse option à la bonne compréhension de la notion de développement territoriale. C’est pourquoi investir dans la formation procure des retombés bénéfiques. Une action de formation déroulée dans les règles de l’art permet d’accroitre les revenus, d’améliorer la santé, de promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, d’atténuer les effets du changement climatique et de réduire la pauvreté. Voilà le travail, le défi, en quelque sorte, pour tous les militants et sympathisants de la décentralisation et du développement local.
Dans la foulé de la construction de la vision autour du PSE orienté vers l’émergence des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement, nous devons aujourd’hui, plus que par le passé, gagner la bataille du développement des compétences, par le biais de la formation des acteurs des terroirs.
Source : Ministère de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire (MGLDAT)