DIOMAYE – SONKO : vous n’avez pas le droit d’échouer.

DIOMAYE – SONKO : vous n’avez pas le droit d’échouer.

Il existe des moments dans l’histoire d’un pays où les responsables politiques n’ont plus seulement une mission : ils portent un mandat moral, arraché par la souffrance, les sacrifices et l’espoir d’un peuple. Diomaye Faye et Ousmane Sonko sont à ce carrefour-là. Quatre vingt cinq vies ont été perdues durant les événements qui ont conduit à leur ascension. Ces vies constituent un rappel constant : ce projet n’est pas une trajectoire personnelle, mais une dette nationale.

Dès le départ, ils ont affirmé que ce combat n’était pas celui d’un homme, mais celui d’un projet, d’une vision collective capable de reconstruire l’État, de restaurer la justice, de moraliser la gestion publique et de redonner confiance à une jeunesse qui avait cessé d’espérer. Dès lors, si le projet est supérieur aux individus, la question de qui dirige la coalition ne devrait jamais devenir une crise. Les Sénégalais n’ont pas soutenu un duel d’ego, mais une promesse : celle d’un leadership rationnel, discipliné, aligné sur les objectifs de transformation.

Or, l’histoire politique africaine regorge d’exemples de coalitions détruites par des querelles de personnes, souvent insignifiantes au regard des enjeux. Le Sénégal ne peut pas se permettre cette répétition. Une génération entière s’est mobilisée, convaincue qu’elle assistait à la naissance d’une alternative crédible. Si le projet est réellement institutionnel, programmatique, structuré, la question du leadership interne ne peut pas être un point de fracture, car tout projet solide survit à la rotation de ses dirigeants.

Enfin, gouverner signifie arbitrer, hiérarchiser, rester lucide sous la pression. Les querelles internes affaiblissent l’autorité de l’État, donnent du carburant à l’opposition et menacent la cohésion de la majorité. Le pays, lui, attend des résultats : sécurité, pouvoir d’achat, emploi, souveraineté économique, transparence. Les Sénégalais n’ont pas voté pour des tensions internes, mais pour un changement réel, mesurable, rapide et structurant.

Diomaye et Sonko n’ont pas le droit d’échouer, non par honneur personnel, mais par devoir envers ceux qui ont porté ce projet au prix ultime. La stabilité de leur relation n’est pas un luxe politique : c’est la condition de survie du projet qu’ils ont promis au peuple.

Dr Seydou Bocoum

Membre de la plate-forme SenMesure

Ndiambourinfo

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