Trafic du bétail à Louga et ses problèmes

Trafic du bétail à Louga et ses problèmes

Les éleveurs et vendeurs de moutons profitent de la tabaski pour égrener un chapelet de difficultés.

Le sentiment d’être exclus des préoccupations de la mairie et du Conseil départemental est le point qui fait parler au point de vente qui s’ouvre au marché central de la commune de Louga.
Birame Ndiaye est un vendeur de bétail et. De ses parents qui étaient des éleveurs, il a presque prématurément hérité ce profil. Ayant grandi dans cette atmosphère de bêlements, à l’âge de 17 ans il a entrepris le transfert du bétail depuis sa village natal à Louga ville.
Responsable du point de vente ‘’daral’’ de situé au quartier ‘’Tiokhna’’, on le vent à l’entrée entourés par ses bêtes tous à l’affut du mangé. « Tu les vois tel qu’ils ont tous vers toi quand tu t’approchais ? », fait –il constater. « Eh bien, c’est juste dû au fait qu’ils n’aient pas mangé à leur faim et nos poches sont presque épuisées par l’achat du rakkal et du rippaass », se plaint-t-il.


Des moutons de toutes les tailles avec une différence nette de prix. « Cela fait plusieurs années que nous sollicitons la mairie pour avoir un forail », souligne-t-il, « mais en vain ». « Cet espace que nous occupons et qu’on appelle ‘’daral’’ ici, c’est un local que le propriétaire nous l’a loué», à l’en croire.

Birame Ndiaye souligne que les deux autres ‘’daral’’ ont été acquis dans les mêmes conditions, faute d’avoir un forail officiellement mis à la disposition pour l’achat et la vente de bétail. La même source souligne que « ca complique » leur situation, d’autant plus qu’il « ni toilettes, ni robinets pour l’abreuvage des bêtes ». « Cette pompe à eau que vous apercevez là-bas en face de l’angle, ça ne nous appartient pas », indique-t-il. « Le gérant n’est pas là tous les jours », clame-t-il. « Et même s’il était là, nous n’avons aucun droit sur la pompe ».


A deux semaines de la tabaski, « l’aide que nous recevions arrivait déjà pour nous faciliter l’entretien du bétail », soutient –il. Seulement pour cette fois-ci ; « nous n’avons rien reçu et, à vrai dire nous avons perdu espoir d’en recevoir », se plaint Salif Gadio.


Situé sur un angle du grand carrefour « école thiokhna », le point de vente est peuplé de moutons et d’éleveurs et de vendeurs dispersés par ci par là à côté des bêtes groupés. Un encombrement visible les montre en train de discuter sans doute sur les prix et comment gérer l’alimentation du bétail « qui coute chère », rajoute la même source.
Problème de suivi vétérinaire, le bétail qui fait face par moment à des envahisseurs bactériologiques qui proviennent entre autres de l’alimentation.


Ibrahima Ndiaye est auxiliaire vétérinaire. « L’année dernière, l’aide qui a été envoyé ici a fait tuer un nombre important de bêtes », renseigne-t-il. « C’est quand nous avons regardé sur la notification indiquée sur les emballages que nous avons vu que cette aliment a été fait depuis 2020 et que la date de péremption est dépassée de loin », précise la même source.


Toujours s’agissant de l’aide provenant de l’Etat, « En général, après la tabaski, les boutiquiers et vendeurs dans le marché disposent d’une bonne quantité de «’’rakkal’’ et de ‘’ripaass’’ », renseigne-t-il. « Souvent c’est de l’aide détourné par les opportunistes qui sont dans le secteur et qui leur vendent ça ». Selon Ibrahima Ndiaye, « ça n’arrive jamais aux destinataires qui sont obligées d’aller racheter ça pour nourrir le bétail », et « pourtant, à l’origine, ça leur était destiné ». L’auxiliaire vétérinaire souligne que « c’est exactement ce qui se passe avec l’anglais et les distributions de semences ».


« Ça passe toujours par des gens qui n’ont rien à voir avec l’élevage » et l’agriculture et « ils bloquent ça pour vendre ça ».
« Tous ces facteurs combinés influent sur le prix du mouton », justifie Birame Ndiaye. Le responsable du point de vente informe que « la vente de mouton ne rapporte plus grand-chose » ; « C’est juste que nous ne savons faire rien d’autre que ça », regrette-t-il.
« Problème d’eau ». « Problème de toilette ». « Cout de l’alimentation extrêmes cher ». « Problème de local espacé et bien situé pour faciliter au client l’accès au bétail», « Problème d’électricité » poursuit-il.

Les différentes interventions concourent à fustiger « la non prise en compte pratique de leur problèmes et besoin d’aide au niveau de la mairie et du conseil départemental.

Ndiambourinfo

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