Face à la montée vertigineuse des prix des denrées de consommation : une approche de résilience.

Face à la montée vertigineuse des prix des denrées de consommation : une approche de résilience.

« L’unique solution pour stopper net les spéculations sur certains produits comme l’oignon, le pain, l’huile etc. est de nous affranchir, petit à petit, de leur consommation excessive et de produire puis transformer à l’échelle domestique »Evline Mbengue, Assistante Parlementaire/Doctorante en lettre moderne.

Il ne faut plus jamais être dépendant d’un produit. En dehors de l’eau, du gaz et de l’électricité, dont les produits de substitution sont difficiles à trouver pour tout le monde, au plan domestique, tous les autres besoins peuvent être substitués, en matière de cuisine ou d’alimentation en général.

Il faut refuser ces hausses vertigineuses dans les prix des denrées alimentaires. Le kilogramme d’oignon local est aujourd’hui à 800f, le bidon de cinq (5) litres d’huile est passé de 5.500f (il y a quelques mois) à 8500f aujourd’hui.

En dehors des responsabilités à imputer à X ou à Y, nous, consommateurs, pouvons activer le réflexe de résistance : avec l’arme légendaire et puissante du boycott par exemple.

Il est ici question de commencer par diminuer drastiquement notre consommation de ces produits qui, d’ailleurs, il faut le souligner, ne sont guère des alliés de la santé. La première attitude consiste à s’initier à la transformation chez nous à la maison de certains produits comme la tomate et les autres légumes. A un certain moment de l’année, ces denrées ne coûtent presque rien. C’est valable pour d’autres produits légumiers qu’on peut conserver dans du vinaigre, à défaut de les faire sécher ou de les congeler.

Il nous est arrivé de visionner une vidéo de villageois sénégalais qui célébraient une cérémonie avec des d’invités. Lors du service du repas de la fête, c’étaient des kilogrammes de laitues (salade) et quelques petits morceaux de poulets, avec de la sauce, apparemment, faite d’oignon.

C’était drôle : certains commentaires disaient ces compatriotes étaient des végétariens qui s’ignorent, vu la disproportion entre crudités et viande. C’’était triste en fin de compte : les organisateurs de la cérémonie voulaient  comme tout le monde et servir des repas modernes, alors qu’ils n’avaient pas les moyens économiques. C’aurait été moins pénible si les gens avaient l’intelligence de cultiver des légumes et fruits chez eux pour leur consommation personnelle.

En vrai, il est aberrant pour nous autres sénégalais et africains, des villages et des villes de toujours cherché dans le commerce la totalité des produits alimentaires que nous consommons et que nous pouvons cultiver, sans besoin d’espaces immenses. Il est anormal que 100% des produits de notre alimentation soit des produits finis, transformés et importés hors des terroirs ou le consommateur vit. C’est un plaisir immense que de produire soit même le piment ou les herbes aromatiques qui parfument son repas, le concombre et la courgette qui accompagnent sa salade. A domicile on pourrait faire nos beurres, nos fromages, nos pains, nos sauces tomates, jus…. Mais on achète tout et devenons dépendant à vie et victimes éternelles de l’inflation des commerçants véreux.

La nature est tellement généreuse car Allah nous a tout facilité: une expérience personnelle de pommes de terre jetées dans des plantes en vue de les fertiliser un terreau et qui nous a valu une invasion de plants de pommes de terre, nous a rappelé la générosité d’Allah SWT envers en nous. Dieu, de par Sa Miséricorde Immense, A Réuni autour de nous les conditions pour nous procurer ce qui est vital. Pour ce qui est de l’alimentation, il est possible de cultiver une bonne partie des denrées de consommation : ceci appel juste à l’organisation de l’espace ou nous vivons, depuis la construction des pièces d’habitation. L’ail, le curcuma, le gingembre et l’oignon, qui, oubliés dans un endroit  sans lumière, se mettent à pousser, tout seuls, sans même, la main de l’homme.

Dans des pays industrialisés, par exemple, une famille peut produire, elle-même et pour elle-même, ses tomates et les transformer : elle devient ainsi autonome pour 12 mois au moins pour s’assurer de bonnes sauces en la matière.

Rien ne nous empêche de faire de même dans nos demeures. D’ailleurs nos terrasses et nos balcons mêmes peuvent être utilisés à cette fin, et cette fois pour la culture d’autres produits et légumes aussi.

Ainsi avec de la volonté, nous parviendrons nous-mêmes  à nous procurer certains denrées et fruits, de nous assurer la transformation nous même si besoins est. Ainsi va commencer à rompre la chaine de cette mortelle dépendance sur le marché et ses lois qui ruinent le consommateur.

Ndiambourinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Visit Us On TwitterVisit Us On Facebook