Le Sénégal fait aujourd’hui face à un une hausse des prix des denrées de première nécessité. Ainsi, une région comme Louga n’a pas manqué de ressentir les retombées de ce fléau.
Le Sénégal, pays dont l’essentiel des produits consommés sont exportés de l’extérieur, subit souvent les fluctuations du marché mondial. Ce qui impacte directement les prix. Ces derniers jours, la hausse des prix coïncidant avec le ramadan a fini par installer une ambiance pas très agréable au sein des marchés.
Ici a marché central, la flambée ne concerne pas seulement le riz, l’huile et le sucre. Même le prix du lait a augmenté. Interrogés, les commerçants disent à peu près la même chose. Assane Lo est un boutiquier. Il nous informe que « le sac de riz non parfumé qui coutait 14000 est aujourd’hui à 16750f ». « La bouteille d’huile de 20L dont le prix était 14000 est maintenant à 22000 dont 8000f de plus ». « Le sac de sucre qui valait 27500fcfa est acheté ces temps-ci à 29000 ». Ce dernier constate que « le produit qui a le plus flambé reste le lait avec un cout avoisinant les 69000fcfa le sac qui coutait seulement à 49000fcfa ».
Et même les bouillons dont le prix était de 25fcfa l’unité reviennent désormais à 50fcfa. Et tout ceci dans le plus grand désarroi des ménagères comme le souligne cette dame du nom de Astou Gueye. La même voix se plaint du « pouvoir d’achat » si limité face à des prix qui flambe du jour au lendemain. A l’en croire, Il est presque impossible de « satisfaire besoins alimentaires » avec seulement « la dépense quotidienne ». « On est obligé de faire avec et d’acheter moins sans se soucier de la qualité», se lamente-t-elle.
Ce commerçant du nom de Tala Sow y ajoute que « les autorités doivent essayer de réduire les taxes sur les denrées de première nécessité. C’est temps-ci nous vendons ces produits juste à cause de la fidèle clientèle mais on y gagne presque rien. Et à cette cadence, nous risquons tous de fermer nos boutiques. »
Fluctuation soudaine des prix ? Adama Ka est un père de famille. Comme les autres, lui aussi souffre de l’enfer des prix à la hausse. Selon lui cette situation est peut être due aux conséquences de la pandémie de covid-19 qui serait liée aux taxes de l’Etat sur les produits importés.
Un appel à l’endroit du Gouvernement. La ménagère Anna Ndiaye supplie ce dernier d’intervenir sur la situation. « A ce rythme, je me demande s’il ne serait mieux d’aller vivre dans les pays limitrophes ou la vie coute moins chère qu’ici… »
Cependant ce qui intrique le plus c’est que l’Etat avait fait une annonce consistant à baisser les taxes et les droits de douane sur certains produits alimentaires. Néanmoins, ces commerçants lougatois soutiennent qu’ils n’ont nullement senti cette diminution.
Gamou Gadiaga, Stagiaire