Les entreprises étrangères achètent les terres et recrutent la main d’œuvre locale pour leur exploitation. Les opérateurs économiques et syndicalistes de la zone crient humiliation des populations par ces goupes economiques venus d’ailleurs.
« Logique d’exploitation sans respect de la dignité humaine » ; « recrutement clandestine sans discussion salariale » ; « non-respect du code du travail régissant le barème salarial » sont les plaintes recueillis ca et la des acteurs intervenant dans l’animation économique de la zone, des syndicalistes et des observateurs ».
Selon les données avancées par l’opérateur économique Saliou Thiam, « avant ANIDA le président Abdoulaye Wade avait lancé une initiative de la même forme que ANIDA ». Mais, « en raison de problème de gestion et d’organisation du projet, ceux qui étaient chargés de piloter l’affaire partaient, ils avaient laissé une facture d’électricité qui avait dépassé le cout de millions ». Par la suite, « un espagnol est venu et a payé les dettes et dispose maintenant des terres qu’il a récupérées des mains des GIE ».
La meme source informe que « PRODAC est venu avec comme procédé des recrutements clandestins parmi les jeunes », « des ambauchement basés sur des rémunérations aléatoires ». Saliou Thiam est aussi syndicaliste. « Il n’ya pas une discussion de salaire », renseigne-t-il. Ce n’est pas tout : « le code du travail qui régit la relation employeur- employés et qui détermine le barème de salaire est bafoué ».
Le bradage des terres fait les choux gras des discussions à Keur Momar Sarr. « Les hectares de terre qu’ils ont bazardés aux étrangers à vils prix, ça va donner à ces derniers des milliards et des milliards sous peu ». Tels sont les propos du syndicaliste professeur au lycée de la commune Elage Malick Diouf. Ce dernier trouve humiliant le sort réservé à « la main d’œuvre locale qui travaille les terres données aux étrangers ». « Tous les matins vous les voyez en groupes ruer vers ‘’toolou naar ba’’ pour la cueillette des légumes et l’entretien de la ferme agricole », décrit-il. « En retour, ces étrangers les paient des miettes » : « Journée 1500 journée 2000 francs ». Ironie du sort : « ce sont les populations à qui appartiennent ces terres désormais entre les mains des étrangers qui travaillent ces mêmes terres mais pour le compte de ces étrangers ».
La même source indique que « une fois la cueillette terminée, les entreprises affairistes embarquent ca hors du Sénégal ». A l’en croire, « les restes de la cueillette qui atterrit au marchée de Keur Momar Sarr, c’est la partie qui risquait de pourrir avec le transport et qui était destinée à la poubelle si l’entreprise l’emportait ».
Assane Ba est un délégué commercial. Le commerçant trouve que « si ces entreprises étrangères ici presentes recrutaient les populations à égale dignité, ce serait moins douloureux à supporter ». Comme pour l’appuyer, le syndicaliste Malick Diouf indique que « ces entreprises sont à l’image d’Orange télécommunication ». Il trouve paradoxal : « ces pays protégés par les institutions internationales qui reviennent nous parler des droits de l’homme, des droits à une vie décente ».
Keur Momar Sarr est une commune en expansion. « Nous sommes en train de discuter avec le maire et le sous-préfet pour un recadrage des ambauchements », informe le syndicaliste Saliou Thiam. L’opérateur économique est d’avis que le maire de la commune Djimory Ka a la volonté de redresser les dérapages et cet élan d’exploitation du peuple par ces entreprises étrangères et multinationales « mais il n’a pas le soutien du gouvernement dont il a besoin ». A l’en croire, « le gouvernement du Sénégal accorde à peine une attention pratique aux efforts du Maire à organiser l’économie de la zone ».