Les mouvements de jeunes envisagent dans la commune de Louga une marche de manifestation contre les supposées dérives du personnel de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye. Le jeune activiste Yankhoba Ba communément appelé Jacob cordonne la jeunesse et les mouvements de la societe civile pour une implication effective dans la manifestation qui fera suite à au dépôt de la plainte du veuf de Astou Sokhna décédée dernièrement des lenteurs du personnel médical.
Pour rappel, le jour du drame, Astou est arrivée à l’hôpital à 9h 30 du matin munie de ses dossiers médicaux. Elle ne pouvait pas accoucher par voie normale. Les indications de son dossier prévoyaient un accouchement par voie césarienne dès son arrivée. Faute de prise en charge rapide, elle décède à 5h du matin sous les yeux de sa maman et son époux chauffeur venus l’accompagner.
Ce cas précisément semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Et voilà qui déclenche un show de complaintes. Des voix par ci par là qui fustigent la maltraitance des malades par le personnel médical, en particulier par les infirmières. « Astou Sokhna est un exemple parmi tant d’autres », atteste Loubana Ba qui a accouché récemment dans le dit hôpital.
Ce énième décès interpelle directement le Directeur de l’hôpital sans oublie le Médecin chef de la région. Mieux, le mot du Gouverneur de la région est attendu pour calmer la frustration populaire.
Le coordonnateur de la manifestation Yankhoba réclame à ce que les autorités soient informées sur ce qui se passe réellement dans cet hôpital. « D’où l’importance du travail des renseignements Généraux qui doivent désormais s’intéresser à ce qui se passe dans ces établissement sanitaires, pour informer à temps réel le ministère de la santé et de l’action sociale », estime-t-il.
Pour cette fois ci, « il est inconcevable de parler de pardon », dira le chauffeur Abdoulaye Wane. Ce dernier compati à la déchéance du veuf de Astou. « Que ce guide religieux qui prétend réconcilier les parties en conflits se mettent à côté », prévient -il. « Cette attitude du personnel médical est un danger public qu’il faut justement éradiquer », estime-t-il. « Il faut que justice soit rendue, ceci pour imposer au personnel médical le respect au droit à la vie des gens », conclut –il.
Ndiambourinfo