La problématique de la mesure et des valeurs a fait l’objet d’une analyse profonde ce vendredi entre la division de la métrologie de la direction du commerce intérieur et les acteurs au développement à Louga.
« Les entreprises gagneraient à intégrer dans leur dispositif une fonction métrologique », a plaidé Ibrahima Sarr, commissaire aux enquêtes économiques et chef division de la métrologie à la direction du commerce intérieur.
La métrologie est une science qui s’intéresse à l’amélioration de « la démarche qualitative des entreprises », à « la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs », entre autres, peut –on retenir de la même source.
Selon les données recueillis du document partagé lors du séminaire, « le ministère du commerce, de la consommation, du secteur informel et des PME, à travers le Cadre Intégré Renforcé (CIR) pilote le projet d’appui à la conformité métrologique des produits et services au Sénégal en accord avec l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ».
« Le projet s’est donné pour objectifs pratique d’accroitre la part de nos entreprises dans le commerce international tout en respectant les exigences de la recommandation R87 de l’organisation Internationale de la métrologie », indique la première source.
Au Sénégal, sur le plan institutionnel, les activités de métrologie s’exercent essentiellement dans la métrologie légale, par la Direction du commerce intérieur, à travers la Division de la métrologie, a indiqué le commissaire aux enquêtes économiques.
« L’action de la Division Métrologie couvre les domaines du commerce, de l’industrie et s’articule autour de la masse (balance, bascule, pont bascule, pèse essieux, osseuse pondérale poids et masse étalon), du volume (jauge, compteur d’eau ou d’hydrocarbure, gros compteurs, jaugeage camion, cuves récipients et récipients-mesures et l’électricité avec les compteurs) », peut-on lire du document officiel.
Selon l’ingénieur en métrologie Amdi Seck, « les produits échangés sont en poids ou en volumes ». « Par le biais d’instruments de mesures régis par un champ règlementaire, des agents du ministère du commerce procèdent au contrôle de la métrologie légale ». « Ces instruments de mesures sont reconnus grâce à l’opposition d’une vignette de conformité ». « Cette vignette de contrôle garanti au client la fiabilité du poids ou du volume du produit acheté », a-t-il détaillé.
La métrologie dévoile les fraudes sur la mesure. Selon commissaire Danfakha du service régional de commerce de la chambre de commerce de Louga, « la dite cellule est ouverte aux réclamations du consommateur ». Ce dernier informe que « le service régional du commerce au consommateur qui soupçonne être victime de magouille le droit à réclamer le talonnage de son produit».
Pour précision, « récemment en novembre, le kilogramme a fait l’objet d’une redéfinition », a indiqué chef division de la métrologie à la direction du commerce intérieur. « Ainsi le poids d’antan qu’on qualifiait de kilogramme a été revu et n’est plus la référence au niveau même mondial », indique Mr Sarr. « La métrologie est passée par là en réévaluant le poids et les incertitudes qui tournent autour de la valeur », rajoute-t-il.
La science de métrologie dans le monde, particulièrement au Sénégal, est aujourd’hui confrontée à « l’obsolescence des textes », d’une « insuffisance de matériel de mesure », d’un « déficit de consultants et de spécialistes », « d’absence de laboratoires de métrologie accréditée », d’un « faible niveau de formation des agents », a passé en revue le commissaire aux enquêtes économiques. Mr Sarr se désole du fait que le Sénégal « dispose pour le moment d’un seul ingénieur en métrologie ».
« Respect des normes métrologiques » : l’ingénieur Amdi Seck appel à « l’installation de clubs de métrologie dans les régions « pour permettre la diffusion de l’information métrologique depuis le niveau central jusqu’à la base ». A l’en croire, ce défi va avec « la création de laboratoires de référence capable d’accompagner les industries pour leurs travaux d’étalonnage ».
Khalifa Fall