Faut –il faire comme Sankara pour lutter contre les gaspillages au sommet de l’Etat ?              

Faut –il faire comme Sankara pour lutter contre les gaspillages au sommet de l’Etat ?              

Le papier de Yoro Dia  sur la sortie du PM Sonko contre la facture de  75 milliards d’électricité est un document de propagande d’un bon communicant  devenu néo opposant , après les 100jours d’état de Grace Il apparaît que, tout   comme Sonko qui parle d’un Sénégal en ruines  ,  Yoro Dia est déjà en pré campagne médiatique pour les prochaines législatives , en prônant  un demi-tour  aux prochaines  législatives.

Il  en a  absolument le droit comme citoyen politiquement engagé , même s’il n’est pas connu comme membre d’un parti  .Yoro  semble  tenir , en réalité , un discours libéral et conservateur  en s’attaquant  au misérabilisme et  même au régime progressiste vénézuélien de Chavez et Maduro qui est  pourtant victime des dures  représailles  économiques et politiques  de l’Etat américain. 

Je  suis certes  en phase avec Yoro  Dia sur le constat que c’est Sonko qui gouverne   comme PM et chef incontesté du Parti Pastef  au pouvoir .Mais on voulait depuis les Assises Nationales  vers 2010 ,un régime non présidentialiste   avec un vrai Pm qui gouverne  et des institutions  républicaines régies par la séparation  effective des  pouvoirs . On vit en realite une transition vers un nouveau régime.

Il faut  donc  se préparer  à une réforme constitutionnelle dans le sens de déconstruire  pour  refonder  le système  post néocolonial  et semi féodal  de 1962/63 ,  après la liquidation Mamadou Dia .Refonder  pour rompre avec l’ultra présidentialisme  .Cette refondation républicaine   devrait aussi promouvoir la démocratie participative ,  réaffirmer et préciser  la laïcité positive  de l’Etat dans un environnement  sahélien  marqué par les graves  menaces djihadistes pour instaurer un Etat Islamique anti confrérique . “La Gouvernance walakana ” de Yoro , si si ca veut dire misérabilisme  populiste on n’ en veut pas . 

Si ca veut dire  réduire fortement le train de vie des gouvernants  au profit du peuple, comme le fit le régime progressiste de Sankara ,  on est preneur. Nous voulons  que la séduisante ” gouvernance   sobre et vertueuse ”  prônée par le candidat opposant Macky  en 2012, devienne enfin une réalité, en dehors de tout patriotisme de parti conduisant au Paaco. 

L’Etat vit au-dessus de ses moyens avec des institutions  et des agences budgetivores.  Il faut donc des mesures hardies contre  les  75 milliards de gaspillages en électricité  pour une elite petite bourgeoise ou pour la bourgeoisie politico – bureaucratique au moment où le peuple souffre depuis les désastreuses politiques antis populaires d’ajustement structurel des années 80 à 90.  Sans compter les  fonds politiques à  réduire sensiblement, les fonds communs inéquitables de ce système  , les  faramineuses  dépenses en téléphones  et véhicules automobiles  que Macky avait décidé de combattre en fin de règne  avant de reculer. Il avait aussi décidé de dissoudre   certaines institutions comme le Senat  et de  fusionner les    agences  , apres un début du 2e mandat en 2019  avant son  recul pour des raisons politiciennes.

Le  vrai jubbanti doit attaquer, sous le contrôle citoyen du  peuple, toutes les questions de souveraineté  économique et le cout de la vie, de façon  hardie mais  progressive pour resoudre  le chômage massif et endémique. .Sans oublier  le pacco foncier, les crimes  économiques sans épargner personne, les centaines de milliards du Covid, des inondations, de l’Onas, etc…

Apres le bilan globalement positif de  Macky avec ses hauts et des bas dont les incontestables  failles en matière de bonne gouvernance, le peuple a  choisi le changement avec le candidat Diomaye  choisi par Sonko. Il nous  faut   nous convaincre, nous  les près de 40% des électeurs inscrits qui n’avons pas voté. 

Il faut pour cela   un nouveau programme post Pse  qui dépasse le Projet qui n’est qu’un projet électoral  comme le fut Yoonu Jokkute  .Pour réaliser effectivement le dit Projet de transformation systémique,   la direction de  Pastef devra  s’attendre à beaucoup  de  résistances ,  à tous les niveaux ,  y compris au sein de son nouveau régime.

C’est pourquoi il leur faudra  une forte  avant-garde politique  avec des solides  convictions patriotiques pour aller victorieusement jusqu’au bout, étape par étape. La première, ce sera  de relever le défi de  la  nécessaire révolution citoyenne et républicaine dans un monde néolibéral  globalisé.   D’où l’importance d’une orientation panafricaniste   au service des peuples avec une monnaie commune indépendante   .  

     Djiby Gueye Juriste et  environnementaliste.

Plateforme SenMesure

Ndiambourinfo

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