La vision economique de Sankara “en chair et en os”

La vision economique de Sankara “en chair et en os”

Aminata Dominique Diouf  fait renaitre Sankara dans son style de construction économique.

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« Je suis convaincue d’une chose : si le nouveau Burkina integré la pensée de Sankara, le pays des hommes intègres gagnera le pari de la richesse, du développement. Vivement je souhaite que justice soit faite pour le dossier Sankara ». Tels sont les mots de la toute jeune sénégalaise agricultrice Aminata Dominique Diouf, à peine âgée de 33 ans.

Ainsi l’esprit de Sankara l’a possédée jusqu’aux ongles très tôt dans sa vie.  Amina tient à la liberté à tout point de vu, à l’indépendance et à l’autosuffisance particulièrement économique. Rompre très tôt les chaines de la servitude pour apprendre à créer, à produire demeure pour elle une façon de d’installer un point de liaison avec sa référence, sa voie, son école le défunt et Martyr Thomas Sankara.

Depuis le collège, un déclic s’opéra en écoutant ce passage chef d’œuvre de son idole « N’allez pas chercher loin ce que c’est!  « L’impérialisme, c’est les graines de riz et de mais importés». Elle faisait la classe de cinquième quand ces propos du même Sankara atterrirent à son oreille : « consommons ce que nous produisons au lieu d’importer. C’est normal que le pays qui vous donnent à manger vous dicte ses lois ». Ces bouts de phrases lui assiégèrent le cogito. Impuissant devant cet esprit du martyr qui le posséda à la longue, quelque chose le poussa à fouiller davantage sur lui Sankara. A force de faire des recherches sur ce dernier, son esprit le posséda. Un réflexe l’orienta à la pratique de la terre.

A Niakhar, la pratique de la terre est une passion vitale chez elle, à Gadiaga dans la zone des Ndiaye. Sa première expérience agricole remonte en 1996 alors qu’elle était une petite fille. Son père disposait déjà d’hectares de terre. Le temps d’exploitation lui manquait à cause de son travail à côté. Les week –end, Amina s’y rendait et faisait des rounds d’observations. Le périmètre faisait à peu près un centaine d’hectares. Il y’avait juste de l’agro-arboriculture. Petit à petit, la jeune fille y tentait des coups de pratiques pour gagner l’expérience. C’est en 2014, à son retour du voyage d’étude, elle commença de façon officielle et organisée l’agriculture.

Sankara en elle, elle croit dur comme faire en la possibilité d’un affranchissement économique des pays d’Afrique, du Sénégal grâce à l’agriculture. Elle pensait davantage à l’Afrique et au Sénégal quand elle partait au Canada après l’obtention du baccalauréat.

Sur la base des de ses notes depuis la seconde jusqu’ à la classe de terminale, la francophonie décida de lui accorder une bourse d’étude. A la fin des années d’études là-bas, elle revenu au Sénégal. Retour à l’agriculture. Au fur et à mesure, elle découvrit une complicité avec la terre devenue sa passion. Celle-ci consentait et lui rend beaucoup plus d’abondance qu’elle ne l’espérait. Cette fois ci : elle s’organisa pour retourner en Europe à la recherche de partenaires espagnols.

Aminata Diouf est une école de développement économique, particulièrement pour les jeunes et pour les femmes. La patience est le point fort et la force de la jeune dame. Amina se désole de cette jeunesse si pressée. Celle-ci n’a plus la patience de « semer » et d’attendre les fruits. Ce trait de caractère l’aurait « naturellement » conciliée avec l’agriculture dans toutes les opportunités qu’elle comporte. Sa perception lui indique que l’abondance vient avec l’effort dans la patience. Cette lecture est à l’opposé de sa génération qui veut, en un temps record minimum, des retombés financiers immédiats dans tout ce qu’elle entreprend et qui trahit souvent les règles de la planification des projets.

« Il faut que la  jeunesse comprenne que l’argent facile n’est pas la solution. il y’a toujours quelque chose qui fait que cet argent passe toujours entre les doigts sans jamais régler les problèmes…(…)…En woloff, on dit xaliss bou barkéeloul dafay dém nimouy gnbewé té dou fadj sokhla yi ».

« L’émigration qu’elle soit légale ou clandestine n’est pas la solution », croit –elle. A l’en croire, il faut plutôt se poser la question à savoir « comment ces pays occidentaux ont organisé leurs économies pour être à l’abri de la pauvreté ? ». La jeune agricultrice est d’avis que « si chacun se pose cette question tout en faisant l’effort de construire un tissu économique viable, beaucoup seront épargnés de la pauvreté et n’aurons pas besoins d’aller ailleurs pour gagner leur vie ».

Dominique ne manque jamais de lancer un appel au gouvernement à renforcer les efforts déployés par ci par la autour de l’agriculture. L’élevage, la pêche, la santé, l’électricité et l’éducation ne sont pas moins importante à son avis. Seulement, elle trouve que le secteur agricole est prioritaire, en ce sens qu’elle peut impulser toute une économie qui dépend de ces six (6) secteurs tous liés. L’adepte de Sankara est d’avis que. L’agriculture est l’offre la plus démocratique qui soit en ce sens qu’elle intègre même les non instruits. Ces derniers qui n’ont pas fait les bancs trouvent dans l’agriculture des chances et possibilités d’un épanouissement économique qui est un droit pour tout le monde ; et pour les instruits, et pour les non -instruits.

Anna Touré, stagiaire

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