Traite des personnes et trafic illicite de migrants

Traite des personnes et trafic illicite de migrants

Mouvement Citoyen pour la Paix et la Concorde/Sénégal invite l’ONUDC à intervenir pratiquement pour faire reculer le phénomène au Sénégal.

Le phénomène de la traite des personnes intègre dans son champs lexical la mendicité forcée.  La réflexion sur le drame du trafic de migrants analyse froidement le problème de l’émigration clandestine. C’est dans le cadre d’un séminaire de réflexion d’une demi-journée que le Mouvement Citoyen pour la Paix et la Concorde/Sénégal a réuni ce samedi la société civile, les acteurs de l’enseignement coranique autour de ces phénomène. L’activité a eu lieu en présence du conseil départemental représentée par son Secrétaire général Yery Ba. 

Selon le constat du président dudit mouvement, beaucoup de phénomènes jusque-là peu étudiés en profondeur entre dans l’œuvre du trafic humain. Abdo Aziz Ba, dans son allocution a mentionné certains cas de disparitions enregistrés avec le phénomène de l’émigration clandestine, la mendicité.

L’émigration clandestine et la mendicité sont les deux phénomènes qui servent d’illustration pour analyser les drames de la traite des personnes et trafic humain qui font « leur beaux jours » en Afrique de l’Ouest, au Sénégal qui « reste toujours impuissant » face au fort départ des jeunes et désormais des femmes sur la mer.  

Abdou Aziz Ba a invité avec insistance sur le phénomène de l’émigration clandestine dont les contours échappent même aux candidats. « Certains payent pour partir et ne savent pas qu’ils seront juste jetés au fond de la mer quand il y’aura plus de nourriture », souligne-t-il. Le président du mouvement pour la paix et la concorde a insisté sur toute l’arnaque autour de l’émigration clandestine devenu un marché d’affaire florissant pour les usagers de la mer. Or, « Cet aspect, les analyses l’omettent ». 

S’agissant de la mendicité qui a fait l’objet d’un exposé approfondi, le constat le décrit comme un recours évoluant jusque « dans la sous-région ». Selon Sangue Seck, « la complexité du phénomène tient du fait qu’elle soit devenue un recours que tout le monde peut utiliser pour collecter des sommes assez conséquentes », constate le l’exposant. Tous ceux qui mendient ne sont pas des « talibés », souligne-t-il. Tous les « talibés » qui mendient « ne sont pas sous le contrôle d’un maitre coranique », averti-t-il. A l’en croire, « il y’a des talibés qui ont fuient de leur daaras depuis belles lurette et que ni leurs maitres coraniques ni leurs parents ne savent où ils se trouvent ». M. Seck parle de ces enfants qui « dorment dans les rues, dans les garages, dans les marchés…etc ». Que dire de « ces enfants dans la rue qui, « ne sont dans aucun daaras » mais qui sont pourtant « investis » de la mission de verser au quotidien des sommes à leur « tuteurs ».

Au nom de l’enseignement Coranique, Ibrahima ka appelle à un diagnostic sincère de monde de l’enseignement coranique. Imam et maitre Coranique, « la protection de l’enfant contre tout ce qui représente un danger pour son avenir » le préoccupe. La même source invite à procéder à une identification des daaras. A l’en croire ceci va aider à reconnaitre celles « qui sont en normes vis à vis des lois nationales et internationales » et « les faux » qui utilisent les enfants comme sources de revenus et qui s’enrichissent de ça ».

L’implication de la société civile et les acteurs concernés a pour but de faire naitre une début de solution depuis la communauté. Selon le psychiatre Docteur Loucar, « la résolution des problèmes sociétale nécessite l’implication de la communauté en tant que telle dans la stratégie vers la solution ». L’objectif de l’activité vise à attirer l’attention de la société sur le phénomène et alerter la plus haute institution pour le respect des droits de l’enfant. « Il faut l’implication de la communauté tout au départ », constate-t-il. « C’est elle qui maitrise son problème ». « D’où l’importance d’une telle initiative qui invite à une réflexion et analyse qui partent de la communauté elle-même », apprécie-t-il.

Ce séminaire va accoucher d’un rapport qui sera envoyé à l’Onuduc.  Pour information, l’Organisation des Nations Unies à travers son entité ONUDC s’occupe de mettre en œuvre des protocoles additionnel à la convention des nations unies contre criminalité transnationale organisée, contre la traite des personnes (femmes et enfants) et contre les trafics illicites de migrants, peut -on lire sur les textes de l’ONUDC présentés lors de l’activité. Cette unité de l’ONU assure un « soutien au contreparties national et non étatiques dans l’application des lois internationales sur la traite des personnes et les trafics illicites de migrants ».

Le Mouvement citoyen pour la paix et la concorde entend donner suite à ce rapport destiné aux Nations Unies qui à travers son unité ONUDC intervient depuis un long temps en Afrique pour la résolution de ce problème.

Ndiambourinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Visit Us On TwitterVisit Us On Facebook