Sur « Macky Sall face à l’histoire »

Sur « Macky Sall face à l’histoire »

Par Jean Pierre Corréa, Journaliste

   Ceux qui vont lire ce livre de Cheikh Yérim Seck, « MACKY SALL FACE A L’HISTOIRE PASSAGE SOUS SCANNER D’UN POUVOIR AFRICAIN » sont avertis par l’auteur. Il a écrit ce nouveau livre pour tenter à son niveau, de sauver son pays, le Sénégal et non pour le mettre à terre, sélectionnant ce qui pouvait être publié et ce qui ne devait pas l’être, fidèle à l’idée qu’il se fait de l’éthique son métier de journaliste, soucieux de ne pas casser le Sénégal, ce bien que nous avons tous en commun.

Au fur et à mesure de votre lecture, vous découvrirez, que c’est une œuvre responsable, mais ferme, constructive mais véridique, consciencieuse mais animée par la volonté de son auteur de dire aux Sénégalais ce qu’on leur cache et ce qu’ils ont le droit de savoir

Ce qui vous est raconté, exposé avec force révélations, est une enquête, une investigation journalistique, sur le parcours politique de Macky Sall, sur ses atouts et les frasques qui en atténuent la portée, sur ce qui a constitué l’histoire de ces 10 années de pouvoir et des affaires politiques qui les ont jalonnées, sur cet affairisme de mauvais goût qui a transformé le vœu jadis exprimé de gouvernance vertueuse en gouvernance tortueuse et souvent « scandaleusement scandaleuse ».

Ce livre va vous extirper des piailleries médiatiques, bruyantes et stériles et vous plonger au cœur des véritables enjeux qui vont dessiner l’avenir de ce pays et, soit le propulser vers un futur enthousiasmant, soit le déposer dans les méandres d’une société dangereuse pour tous ses citoyens, dont le génie ne demande qu’à éclore pour reproduire en mieux les miracles réussis ailleurs.

Sachant que le train de l’HISTOIRE ne passe qu’une seule fois….

Entrons donc dans cette HISTOIRE…

Chapitre 1.

Ce besoin humain d’histoire.

Ce chapitre ouvre donc ce livre et pose d’emblée une perspective et un cap de ce Président de la République « qu’on n’avait pas vu venir ». Cheikh Yérim Seck a souvent, à l’occasion de ses diverses analyses politiques, donné crédit et foi à Macky Sall, de « vouloir graver son nom en lettres d’or dans le marbre de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique, et à même transcender cette Histoire, pour entrer dans la légende ».

Le symbole de la réussite par le mérite républicain, l’alignement des planètes ayant concouru à en faire le président le mieux élu de l’histoire du Sénégal, comme un décret divin, sont évoqués pour marquer l’environnement de la prise du pouvoir par Macky Sall en 2012, victoire dont l’auteur montre qu’il n’y croyait guère, malgré une campagne originale et audacieuse, il est démontré qu’il n’espérait pas plus que de peser d’un poids qui lui aurait permis de participer aux arrangements politiques post-électoraux, mais l’éclatement de Benno Siggil Sénégal, expliqué dans ces lignes, lui auront ouvert le second tour et les portes du Palais.

Ce « besoin d’histoire » qui l’anime, va pousser selon Cheikh Yérim Seck le nouveau président, à la tête de « DEKKAL NGOR, Ressusciter l’honneur » à proclamer « une gouvernance sobre et vertueuse », à poser des actes comme la réduction du Gouvernement, mais les habitudes ayant la vie dure et le clientélisme demeurant tenace, ce livre raconte comment Macky Sall va rentrer dans le rang des présidents sans audace, expliquer pourquoi ses gouvernements deviennent pléthoriques et truffés de politiciens incompétents et de transhumants à protéger des foudres de l’OFNAC qu’il aura contribué à créer et auquel il ne soumettra jamais personne de son camp, alors que les scandales de corruption se succèdent.

Cependant, mû par sa fibre sociale, que dépeint si bien CYS, il s’est attaqué aux problèmes de la ruralité, de l’école, de la santé, des infrastructures et de l’énergie. Pour l’auteur, en ces premières pages de son livre, on ne peut pas dire qu’il a, de ce point de vue, démérité.

« Si Macky Sall n’a pas l’épaisseur humaine, le prestige intellectuel et la dimension historique de Léopold Sédar Senghor, il est plus grand bâtisseur que lui, et il va laisser dans la pierre, le goudron, le béton armé et le fer, une empreinte de loin plus forte que celle du 1er président du Sénégal indépendant ».

Le comparant tour à tour à Diouf et à Wade, CYS fait de Macky Sall un homme qui, de par son ADN de géologue et d’ingénieur fera dans le standard, mais n’arrivera pas à opérer les vraies ruptures dont ce pays a besoin pour sa définitive émergence. Il lui reste à franchir la dernière marche : celle de laisser une bonne image aux yeux de la postérité, et il aura de grands comptes à rendre devant l’Histoire. C’est à lui de savoir lesquels le feront sortir des petites histoires pour lui ouvrir les portes de la Grande. Sera-t-il du bon ou du mauvais côté de l’histoire ?

Ndiambourinfo

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