La doctorante a honoré le Sénégal en remportant le 1er prix du jury, face à 18 « têtes bien faites » venues représenter leurs pays à la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes » au Québec.
Un cursus universitaire accompli : une performance qui ne surprend guère. En fin elle s’en sort, la tête haute devant des concurrents suffisamment coriaces et redoutables. Quelle belle façon de faire parler, de promouvoir « Sunu Gaal gui » : le Sénégal vient encore d’entrer dans l’histoire de la meilleure des manières. Mané Seck a remporté le 1er prix du jury du concours « Ma thèse en 180 secondes » édition 2022, organisé le 06 octobre dernier au Québec. Sa présentation a porté sur «l’élaboration et la caractérisation des nanomatériaux à base de gomme arabique et amandier : orientation vers le green electronics».
Doctorante en physique, Mané Seck est pensionnaire de l’école doctorale des Sciences et des Technologies de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Le concours « Ma thèse en 180 secondes » est assez particulière. Il ne s’agit pas que d’être un bon doctorant pour avoir le niveau qu’il faut à remporter ce prix : il ne s’agit pas d’être bon mais juste EXCELLENT.
Ce concours évalue la capacité intellectuelle des doctorants issus d’universités francophones : l’épreuve consiste à présenter en 180 secondes leur sujet de recherche avec des termes simples et précis ceci, dans le but de convaincre et un jury et un public. La finale de l’édition 2022 qui s’est déroulée au Théâtre Outremont à Montréal au Canada a accueilli 19 finalistes. Le deuxième prix a été attribué à Sophie Ravara de la Suisse. Et c’est Jihane Kenfaoui du Maroc qui a remporté le prix du public.
Mané Seck est née à Louga. C’est ici dans cette partie du Sénégal qu’elle a effectué son cursus scolaire jusqu’au au Lycée. Après l’obtention de son Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires (CFEE) à l’école primaire Grand Louga I en 2003, de son Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM) en 2007 au Collège d’Enseignement Moyen El Hadj Djily Mbaye, et de son Baccalauréat en série S1 en 2010, au Lycée Malick Sall, elle est admise à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis précisément en 2011. De là, elle a poursuivi les études supérieures jusqu’au Doctorat. A l’UFR SAT, elle a obtenu un Diplôme d’Etudes Universitaires Générales (DEUG) en Mathématiques, Physique et Informatique en 2012, une Licence en Physique Appliquée en 2013, et un Master en Energies Renouvelables en 2015. En 2017 puis entama un doctorat en Physique Appliquée, spécialité « matériaux et dispositifs électroniques » pour soutenir le 19 février 2022.
Un bon présage : le mardi 28 juin 2022, elle s’était illustrée par la qualité de sa prestation et la pertinence de son objet d’étude. Mané Seck a été ainsi sacrée lauréate de la finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes ». Ce qui lui a permis de représenter le Sénégal à Montréal lors de la finale internationale.
S’agissant de cette compétition nationale, les universités publiques du Sénégal ont été représentées. Il s’agit notamment de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) et l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Pour rappel, cette Edition a été o-organisée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et l’Agence Universitaire de la Francophonie. Ainsi la compétition nationale avait réuni 11 doctorants venant de ces universités pour exposer chacun sur diverses thématiques aussi complexes que pertinents les unes les autres.
Ndiambourinfo