Face à la politique d’emploi du PSE, une population rajeunie qui en demande plus : à Louga la demande en emploi semble être largement supérieure à l’offre.
Louga, ville à plus de 200km de la capitale du Sénégal. Ici dans la région de l’émigration, les conditions pour dissuader la jeune population de risque l’aventure de la mer ne sont toujours pas suffisamment réunies, malgré les efforts du gouvernement. Ici à Louga, le manque d’emploi demeure toujours le problème auquel font face les jeunes.
Le djakarta n’est plus que l’affaires des non-instruits ou des ‘’nongo-daara’’. Les diplômés sortis des universités et des écoles de formation y trouvent aussi leur compte. ils constituent un nombr important dans clib des ‘’jakarta-men’’. Situation oblige : tout ce qui peut aider à gagner des revenus tant soient peu est une alternative temporaire, « en attendant », dira Abdalah Saleh. Sorti de la faculté des lettres modernes à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ce dernier se débrouille tant bien que mal pour s’assurer un revenu au quotidien.
Au Sénégal, le taux de chômage est estimé à 24,1% au quatrième trimestre de l’année 2021 selon l’ANSD (Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie). Ainsi, une région comme Louga n’est pas épargnée de cette situation. Une situation que ce jeune du nom de khadim Gueye subit douloureusement. « je suis né et j’ai grandi ici. J’ai été à l’Université pendant 5ans. Cependant depuis l’obtention de mon diplôme, je suis en chômage », nous dit-il. « Cette situation s’explique d’une part par le fait que le tissu industriel au sein de la région est assez pauvre. On n’y trouve que des agences dont les maisons mères se situent à la capitale. De ce fait il s’avère difficile de trouver un emploi à Louga », constate-t-il.
Cet avis peut être concevable dans la mesure où en parcourant la ville de Louga nous n’y verrons qu’une seule usine de renom la SPIA. « Des fois il y a des gens qui te suggèrent d’aller à Dakar car ce n’est pas à Louga que tu vas avoir de l’emploi rajoute la même source. Seulement, souligne-t-il « beaucoup d’entre nous n’ont pas cette possibilité à cause d’un problème de logement là-bas ». A ce niveau, le jeune diplômé explique le phénomène de « Barsa ou Barzakh » par l’état de désespoirs qui habite les jeunes qui sont dans la même situation que lui. « Il y’en a qui ne pensent qu’à partir, quelques soient les risques».
« Un bon nombre de mes amis sont devenus des ‘’jakarta-men’’ car c’est la chose qui marche plus ou moins au sein de la ville ». Le jeune diplômé Mamadou Coulibaly voit ainsi les choses. Des fois, constate-t-il « je vois des autorités à la télé qui disent que les jeunes manquent de volonté » ou encore « veulent être dans les bureaux, pensant que c’est juste ça emploi ». « Nous sommes bien conscient qu’il n’y a pas de sou- métier».
Interrogé sur la problématique à l’ordre du jour, le bureau pôle emploi situé à Louga s’est abstenu de se prononcer sur la problématique.
Sur cette même lancée, le ministre maire de la commune de Louga avait annoncé il y a quelques jours le financement de jeunes porteurs de projet à hauteur de 450millions de FCFA. Un fait confirmé par Yacine Gueye diplômée sans emploi qui a même eu à déposer son projet. Il y a en outre la promesse faite par Moustapha Diop sur la relance de l’usine textile SOTEXKA.
Un ensemble de mesures en cours d’exécution que les jeunes saluent, avec espoir de gagner des contrats professionnels sur le marché de l’emploi, ici à Louga.
Affaire à suivre.
Ndiambourinfo
Stagiaire Gamou Gadiaga