La Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (CRSE) et la Compagnie Maroco-Sénégalaise de l’Electricité (Comasel-Sénégal) entament la révision des conditions tarifaires des factures d’électricité dans le monde rural.
Le Sénégal est un pays pauvre dont l’essentiel de ses sources d’énergies provient des produits pétroliers entièrement importés. La problématique des zones rurales qui peinent à avoir accès à l’électricité se pose toujours. Les factures dans les concessions rurales jugées élevées au moment où cette ressource n’est pas un luxe. Tel est le constat partagé par le Directeur de la CRSE Ibrahima Amadou Sarr. .
Réunie dernièrement avec la compagnie Comasel-Sénégal et lesautorités administratives au Conseil Départemental de Louga, le Directeur de la Commission de Régulation du Secteur d’Electricité (CRSE) est revenu sur « l’accès universel à l’électricité au Sénégal à l’horizon 2025 » : « un objectif du PSE ». Par conséquent, rappelle-t-il, « l’accès au service électrique en zone rurale constitue l’une des principales priorités ».
C’est sous cet angle que la Commission de Régulation du Secteur d’Electricité a lancé le jeudi 16 juin 2022 le processus de révision des conditions tarifaires Comasel-Louga. Cette charte « doit conduire à la définition des conditions tarifaires applicables dans les concessions de la région et ses environnants, pour la période 2021-2025 », informe Issa Ndour, le Directeur Générale de Comasel-Sénégal.
C’est dans ce cadre que « l’Etat du Sénégal a signé un deuxième contrat de concession et ses annexes avec l’ONE (Office Nationale de l’Electricité) du Maroc pour une durée de 25ans » renseigne Adja Maguette Diop. Le responsable commerciale de Comasel–Saint-Louis informe que « ce contrat a été mise en place dans le but de développer une infrastructure d’électrification par raccordement au service national ». A l’en croire, Il intègre « l’utilisation des énergies renouvelables et assure l’exploitation technique et commerciale en milieu rural ».
Considérant le statut privé de la compagnie Comasel, l’Etat du Sénégal a jugé nécessaire d’avoir une main de contrôle « sur leurs activités par rapport au volet tarifaires » : « d’où la mission de la Commission de Régulation du Secteur d’Electricité (CRSE) », renseigne Issa Ndour. Ainsi, « tous les cinq ans l’Etat du Sénégal procède à une révision des prix de vente de l’électricité ».
« Nous avons l’obligation de rendre compte à l’autorité particulièrement à l’Agence de Coopération des Régulateurs de l’Energie (ACER) et la CRSE », poursuit la même source.
Cette rencontre a été aussi l’occasion de faire le bilan des actions de cette entreprise et missions qui lui ont été confiées par l’Etat du Sénégal. Selon Adja Maguette Diop, leur entreprise dans la zone de Louga a atteint 10045 abonnés « soit un taux de réalisation de l’objectif dépassant 100% ».
Cette rencontre s’est effectuée sous la présence de l’adjointe au gouverneur de Louga, de plusieurs autorités administratives, des élus locaux et de l’ensemble des parties prenantes du dit secteur.
Ndiambourinfo
Gamou Gadiaga, stagiaire