Culture et Art : une trilogie au menu du débat.

Culture et Art : une trilogie au menu du débat.

« Il nous faut écrire…(…)…jusqu’à ce que la culture prenne sa place dans ce monde fait de portraits décalés », Sidi Mohamet Khalifa Touré, critique littéraire et auteur de trois nouveaux ouvrages.

« Il y’a une grande menace qui plane sur le livre et la littérature » ; « une menace faite de paraisse, d’incompétence et de méprise ». Ce cris d’alerte émane du critique littéraire et auteur Khalifa Touré. Ce dernier a profité de la cérémonie de ces deux premiers ouvrages de ce samedi, à la maison d’édition Harmattan Sénégal pour, encore une fois attirer l’attention du monde de la culture sur cette situation. « Dans nos pays, on se méprend sur le livre et la lecture », rajoute-t-il, or, le livre est aussi une source  « d’élévation spirituelle ».

Cette perception a, sans doute orienté et inspiré ses écrits. Enfin les deux premiers tomes de sa trilogie Les archives de la vie  et Portraits Décalés  viennent officiellement de paraître à la maison d’Edition Harmattan, sous la complicité des deux illustres préfaciers Abdoulaye Elimane Kane et le professeur de lettre Amadou Ly.

 « Les archives de la vie » : un regard littéraire sur le Sénégal dans ses tournures, sur le monde dans sa complexité insaisissable.  « Culture et Société », « Politique et Géopolitique », « Sport et Culture », « Religion et Spiritualité ». Le critique littéraire projette un regard transversal sur le visage d’un Sénégal et d’un monde défiguré par sa non-conformité avec le BIEN, au sens Sublime et Absolu du mot.

Ce monde de troubles et d’espoir en même temps : un rapport de forces marqué depuis toujours par une constante : en face de camps réel et symbolique  des partisans du « nouvel ordre » orienté à éprouver douloureusement l’humanité en l’homme, celui des « grandes âmes » dont l’«engagement militant » a pour finalité de sécuriser les équilibres à l’humanité. Les « grandes âmes», celles-là mêmes qui ont connu « cette élévation vers les auteurs idéelles», qui se sont abreuvées « à la source éthérée des nourritures spirituelles », nous parle l’auteur dans Les Archives de la Vie.

Ces « grandes âmes » vont faire l’objet de portraits sur des figures supposées connues et d’autres totalement ignorées. Cette catégorie, ceux parmi eux qui sont morts comme qui sont toujours en vie se particularisent dans l’effort de donner à cette vie un visage beaucoup plus humain. Les Portraits Décalés viennent ainsi en appoint Les Archives de la Vie, ce recueil d’articles de 429 pages que son préfacier l’ancien ministre Abdoulaye Elimane Kane semble mieux comprendre.  Ce dernier dira que « l’humanisme est le fil conducteur du contenu ». Abdoulaye Elimane Kane présente d’ailleurs l’ouvrage comme un tableau de présentation de « possibilités de développement ».

Change this description

Témoins de l’histoire et du mouvement de la culture et des arts au Sénégal, Abdoulaye Elimane Kane et Amadou Ly valident devant l’histoire et devant le Sénégal le statut d’intellectuel averti, de penseur alerte chez le critique littéraire Sidi Mohamet Khalifa Touré. Au-delà de la littérature, ses deux premiers ouvrages sont un signal d’alerte, mais en même temps un regard orienté à inspirer un « meilleur » Sénégal, un monde plus « juste », plus  « serein », plus « lucide », retient-on des témoignages du préfacier de Portraits Décalés, le professeur Amadou Ly.

« L’écriture est un jaillissement, une création une poesis », clame l’auteur. « Les écrivains sont une race debout », revendique l’auteur Khalifa Touré. « Ces derniers sont de l’étoffe des plus grands », Rappelle-t-il. « Pour ma part, je suis la trace des anciens scripts, des ainés de l’humanité écrite », décline t-il.

   Footballeur habile au drible géniale dans sa jeunesse, Sidi Mouhamet Khalifa Touré, le génie de la manie du ballon est ici présenté par son compagnon de lutte de tous les temps l’économiste Mansour Ndiaye comme la version physique et pratique de son esprit engagé à combattre l’ignorance.  « Sa plume alerte s’est donnée comme mission  d’éloigner le danger » que représentent « les fossoyeurs de l’humanité », à l’affut d’une moindre occasion pour « perturber les équilibres », constate-t-il.  

Cette lecture est, sans doute, partagée par l’oncle de Khalifa Touré. La littérature n’est pas qu’une question de contemplation de la beauté artistique des textes chez le géant critique d’art, retient –on des mots Adama Doumbya. Comme une suite cohérente à sa vie de footballeur ou il savait jouer la défense, Il se sert de la connaissance de la lettre pour percer et traquer le mensonge diluée dans les mots et styles, appuie-t-il.

Telle est la réputation qui lui est finalement collée même dans l’univers des lettres : une rigueur qui frise presque la sévérité, quand il s’agit « des lettres ». Le préfacier de son deuxième ouvrage PORTRAITS DECALES  en sait quelque chose. Ce dernier ira jusqu’à le qualifier même de « sorcier du sens des hommes et des choses ».  

Kalifa Touré rappelle que Les archives de la vie qui sont en tout trois livres ne sont qu’un prologue » pour lui. « Ce n’est que le début…(…)…le troisième livre qui est prêt sortira les mois à venir».

Ndiambourinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Visit Us On TwitterVisit Us On Facebook