« Louga est la troisième région la moins touchée au Sénégal», Chekh Sadbou Senghor, médecin Chef de la région de Louga.
Louga est une région d’émigration. « Les pronostics voyaient déjà la zone dans les décombres de la guerre contre le corona virus », peut –on retenir des propos de Docteur Sadibou Senghor interrogée à la région médicale de Louga. Et pourtant, le bilan de la cohabitation avec la COVID présenté par ce dernier décrit une autre situation. Sadibou Sénghor, place Louga en troisième position dans le lot des régions les moins affectées par la pandémie, « après Kaffrine et Matam ».
Selon les données officielles, la région de Louga a enregistré son premier cas infecté exactement le 05 avril 2020. Ce cas a été détecté dans le département de Louga et plus précisément dans Louga Commune.
La région de Louga compte huit (08) districts. A l’Etat actuel de la COVID 19 « six (6) districts sont pour le moment touchés » a indiqué le médecin chef de la Région en question. Pour le moment, indique-t-il, « les districts de Daara et de keur Momar Sarr sont pour le moment épargnés ».
Selon les données avancées par la même source, « trois milles trente – sept (3037) prélèvements sont fait depuis le départ jusque-là ». A l’en croire « le nombre de cas confirmés s’élève à soixante-quatre (64) répartis entre Darou Mousty cinq (5), Kébémer sept (7), Koki quatre (4), Linguère six (6), Sakal quatre (4) et Louga commune trente-huit (38) ». La même source souligne que, « sur les soixante-quatre (64) cas, le seul département de Louga a comptabilisé en tout quarante-deux (42)». Toutedois, « cette situation demeure toujours maitrisable ».
A Louga-Commune, à l’heure actuelle, « un des quatre (4) derniers cas infectés qui était hospitalisé au Centre de Traitement Epidémiologique (CTE) de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye vient de sortir guéri », informe-t-il. Les trois (3) autres sont « sous traitement à domicile », peut –on retenir de ses explications.
Le medecn chef de la region informe que « sur les soixante-quatre (64) cas confirmés, Il y’a eu quatre cas de décès dont deux post- mortem qui ont été diagnostiqués négatifs après la mort ». Mr Sengor constate que « le respect des mesures barrières notamment avec le port du masque systématique à considérablement contribué à réduire considérablement les risques de contamination ».
Mr Sénghor souligne que « ce résultat est le fruit d’une communication populaire qui a impliqué une bonne partie des dynamiques sociales dont les délégués de quartier, les imams, les mouvements de jeunesse…etc. ». En effet « la jeunesse s’est bien servie des réseaux sociaux avec le slogan ‘’takal sa masque’’ devenue finalement une plateforme de sensibilisation », indique-t-il. Avec des vidéos de sensibilisation de trente secondes sur les réseaux sociaux, « la plateforme a rendu accessibles les informations dont les cibles ont besoin d’avoir sur la maladie et sur comment se protéger d’elle».
Satisfait de l’implication des jeunes, le médecin chef de la région médicale de Louga trouve « cette forme de sensibilisation bien reproductible à un niveau même national », car, renseigne-t-il « cette plateforme animée par les jeunes lougatois est même suivie à Dakar via les réseaux sociaux ».
Sokhna Karima Faye