Les collectivités territoriales face à la problématique du réchauffement climatique

Les collectivités territoriales face à la problématique du réchauffement climatique

« Quand on parle de lutte contre le changement climatique, deux aspects s’invitent au débat : l’atténuation et l’adaptation », le colonel Babacar Dia, coordonnateur du programme climat, au niveau du PNDL,

Comment « supprimer les obstacles entravant l’accès des Collectivités territoriales/municipalités aux financements climatiques » ?  Cette équation a fait l’objet d’une réunion d’information et de partage ce mercredi au Conseil Départemental de Louga, sous l’égide du Ministère des Collectivités Territoriales du Développement et de l’Aménagement du territoire.

« La lutte contre le réchauffement climatique constitue deux volets », renseigne Babacar Dia. « Le volet atténuation qui entend agir sur tout ce qui émet des gaz à effet de serre avec comme finalité de réduire considérablement la quantité » et celui « adaptation qui cherche à trouver des solutions face aux drames entrainés par le réchauffement climatique ». Ces axes composent le projet de lutte contre le réchauffement climatique. « Le projet vise à démontrer qu’il est possible de faire des collectivités territoriales des entités de mise en œuvre de ces fonds », indique la même source.

Le réchauffement climatique est à l’origine du « fond vert climat ». Selon les explications du modérateur de la scène, « le fond vert climat est considérablement important du point de vu volume monétaire ». Le gouverneur de la Région de Louga précise qu’il était décidé « pour chaque année depuis 2020, que la communauté internationale mette cent millions de dollars à la disposition du monde entier pour l’élaboration et l’exécution de plan de la lutte contre le réchauffement climatique ». Le coordonnateur du PNDL rajoute que « ce montant fixé au départ n’a pas encore été atteint » et que « certaines grandes puissances ont pris des engagements qu’ils n’ont pas respectés à ce niveau », en appui au gouverneur.

Selon les données avancées dans le document d’explication du projet « les effets du changement climatique affectent notamment les activités de subsistance, les économies, la santé au niveau local ». Selon Meouhamed Dia « les conséquences du drame altèrent les trois principaux secteurs du monde rural ». A en croire au maire de la commune de Tchep, « l’agriculture, l’élevage, la pisciculture sont les principales victimes du réchauffement climatique ». Ce qui indique qu’un « changement de paradigme » est nécessaire pour qu’une « transformation se produisent au niveau local », commente la même source.

« Dans le cadre de lutte contre le changement climatique, peu de ressources ont été catalysées vers les acteurs au niveau local », note-t-on du document du projet. Pour ce qui est des résultats attendus, la même source souligne :

  • une unité de soutien chargée de faciliter et d’améliorer l’accès des municipalités au financement climatique est créée ;
  • un système d’assistance fournissant des informations sur le financement climatique et soutien en ligne sont mis en place pour aider à l’identifier des opportunités pertinentes et au développement des capacités des acteurs locaux ;
  • l’accès des collectivités territoriales aux fonds mondiaux fait l’objet d’une initiative pilote et d’une expérimentation dans des zones cibles (Fatick et Ferlo), en étroite collaboration avec les entités nationales et multilatérales concernées ;
  • les enseignants du processus de formulation sont enregistrés, consignés et diffusés, et le processus de vulgarisation est lancé à l’intention d’autres collectivités territoriale

Selon Babacar Dia « la plupart des fonds multilatéraux internationaux tels que le fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le fond d’adaptation (FA) ne prévoient pas  de modalité d’accès directe au financement pour les municipalités ». « L’action climatique a été jusque-là caractérisée par la prédominance des réponses institutionnelles du niveau politique et stratégique national et international » indique la même source.

Un constat monte « l’absence de modalité d’accès direct au financement climatiques pour les collectivités territoriales par rapports aux fonds internationaux » et une « marginalisation des collectivités territoriales dans la lutte contre le changement climatique », note-t-on du document sur le projet.

Le coordonnateur du programme climat au sein du PNDL rappelle que  « pour que le projet soit recevable, il faut qu’il respecte un certain nombre de conditionnalités ».  La même source indique qu’au niveau des collectivités locales, il  y’a « des problèmes de compétences techniques pour bâtir des projets banquables ».

Le maire de Keur Momar Sarr invite le comité directeur du projet à suivre la logique du ‘’fast trac’’ pour aller vite : « la situation est telle qu’on ne peut pas encore attendre longtemps pour la mise en œuvre du projet au niveau local », indique-t-il. « Nous attendons de recevoir les documents techniques le plus rapidement possible pour commencer le travail ».

Ndiambourinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Visit Us On TwitterVisit Us On Facebook