La prise en charge psycho-social des séropositifs entre intervalle zero-19 ans fait désormais l’objet d’un programme. Le plan de mise en œuvre a été présenté ce jeudi à la gouvernance, sous l’aval du gouverneur adjoint et du directeur régional de la santé.

Louga est la troisième région la plus vaste au Sénégal, un espace d’émigration. Louga n’est pas à région la moins touchée par le VIH. Le virus continu son chemin à travers la transmission d’une personne à un autre. Parfois, c’est en passant par la sexualité. Parfois c’est la mère porteuse qui transmet ca au bébé depuis le ventre.
Toujours dans la même région, le niveau de détection du VIH est jugé « assez faible » : 45%. « 88% d’enfants dépistés sont sous ARV ». « Parmi ceux qui sont sous traitement également, la suppression de la charge virale est très faible » : 28%. Ces données ont étés avancées par le médecin chef de la région. Ils y’a au sein des familles des enfants qui évoluent avec le virus à l’insu de tout le monde.
Cheikh Sadbou Senghor estime qu’il y’a « un gros travail, à faire sur le plan de la détection » mais aussi sur la suppression de « la charge virale » qui selon lui, « laisse beaucoup de souffrances aux enfants porteurs du virus».
C’est dans ce sillage que le projet de renforcement de prise en charge psycho social des enfants et des adolescents vivant avec le VIH est lancé. Selon le gouverneur adjoint chargé du développement, « le projet est sensé duré 3 ans » et concerne « la tranche d’âge zéro à 19 ans ».
Pape Leyti Mar informe que le programme intègre la mise en place d’un « pôle régional pour la formation des acteurs qui assurent la prise en charge de ces enfants ». Ce projet est « une continuité et s’inscrit dans la ligne de ce que les pouvoirs publics sont en train de faire dans la lutte contre le VIH », précise-t-il.
Détection et suivi de la charge virale chez les enfants et adolescents. Le projet vise aussi à « nous aider à équiper nos laboratoires», mais aussi dans « la prise en charge des déplacements des enfants pour le dépistage et le traitement ».
Territorialisation des politiques : comment installer un cadre qui va harmoniser les interventions, tous en y impliquant tous les concernés, les imams les curés, les chefs de quartiers, les acteurs au niveau communautaires…etc., « d’autant plus que c’est eux qui maitrisent les réalités sociales et culturelles de leur localités », estime Dr Karim Diop. A en croire au Secrétaire Général du centre Régional Recherche et de Formation de Fann (CRCF), « si on veut une réponse coordonnée, il faut la placer sous le sceau de la gouvernance et des préfets ».
Jusqu’à quelle limite, le montant disponible peut couvrir les besoin de pris en charge ? « Nous sommes dans un contexte ou dans tous les secteurs, de plus en plus il y’a moins de financement disponibles pour l’exécution des politiques et programmes», souligne-t-il. Mais « nous avons notre intelligence, notre volonté et notre engagement », estime-t-il. « Discutez ensemble avec la direction régionale de la santé pour trouver une formule équilibrée quant à la couverture financière des besoins de prise en charge tenant compte de la taille du financement disponible ».
Le SG du CRCF propose des activités d’autonomisation pour les jeunes. A l’image de « l’espace jeune financé par idrissa Gana Gueye à Fan qui est un incubateur de projet ».
La même source appelle à mettre un mécanisme de collecte de fond régional destiné aux bailleurs dans la localité, quitte à leur soumettre une proposition de partenariat ; « mais que les fonds encaissés soient redevables ». « La prise en charge est multisectorielle, conclut-il.
Les associations sont attendues au projet pour la sensibilisation au dépistage, de écoles, les Centres culturels, les imams, les curés, les organisations communautaires et porteurs de voix.
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