Problématique de la mendicité enfantine dans la rue.

Problématique de la mendicité enfantine dans la rue.

Première partie :

Un mélange de genres : des enfants mendiants qui ne sont pas quetalibés“.

Problématique de la mendicité enfantine dans la rue
Un mélange de genres : des enf
L’enseignement coranique n’est pas protégé : des « intrus » en ont fait une source de revenu en exposant les enfants à la mendicité. La mendicité qui est aussi un issu pour les parents chômeurs « professionnels » qui exposent leur progéniture à ce fléaux.
Le Sénégal, pays membre de l’ONU, a ratifié depuis le 31 Juillet 1990 la convention internationale des droits de l’enfant. Cette charte reconnait à l’enfant un ensemble de droits, afin de lui garantir une protection entière. Cependant, en parcourant les rues des capitales régionales, le décor montre un nombre important d’enfants à mendier. Tous, portant l’étiquette de « talibés » ?
Ici à Louga On ne peut pas marcher cinq minutes en ville sans rencontrer un enfant qui demande de l’aumône. Ces enfants sont souvent des mineurs qui, aux premiers regards, manquent presque de tout surtout, du côté hygiénique et nutritionnel. Qu’est ce qui se passe derrière ce phénomène de mendicité ?
Dans le lot des enfants qui tendent la main dans les rues, il n’ya pas que des talibés. Layla Bichor est libanaise. La peau assombri sous la chaleur du soleil, elle s’accroupie toujours au flanc de sa mère au visage voilé. A quelle fin ? Peut-être pour se masquer des regards ? Tantôt, Toutes les deux s’accroupissent l’angle en face du CDEPS, à l’affut d’un « proie ».
Comme le lion dans la brousse qui aperçoit une cible potentielle, la petite Layla court, de temps en temps, s’agrippe au passant. D’un ton suppliant, elle lui quémande de l’argent. Celui-ci, surpris ne sait plus que faire. Tantôt « la proie » lui donne des pièces en aumône, tantôt certains la repoussent. Elle retourne ainsi bredouille et se couver au flanc de sa mère, en attendant…
A la question « pourquoi tu t’agrippe sur les gens ? » et « pourquoi ne pas simplement demander de l’aumône », d’un geste de la main elle fait comprendre qu’elle n’a pas le choix.
Salif est un garçon d’environ de 13 ans. Il fréquente le « tangana » situé en face du rond-point (montagne Sud). Ici, beaucoup de mendiants rodent à l’affut des clients qui viennent déjeuner. Salif et son compagnon s’assoient juste derrière la porte en attendant.
Ces mendiants sont habitués du quartier. Ils font partie du « décor » des interactions. Devant le « tangana », salif et son compagnon guettent les clients qui arrivent pour déjeuner. A les regarder comment ils les abordent, on devine presque une relation de complicité. Tantôt certains leur donnent des pièces. Tantôt d’autres leur tapotent les épaules, une facon de le dire qu’ils n’ont pas d’argent « à donner aujourdhui ».
En attendant, Salif et son compagnon – qui refuse de donner son nom- se mettent à côté de la porte. Salif semble plus poli que ce dernier qui n’hésite pas à insulter. « Hey, toi tu ne sais pas que le Coran ne va pas avec insulte ? » lui criai-je. Il ne réagit pas à ma remarque. Il se leva tout d’un court et court vers quelqu’un. Puis, d’un moment à l’autre, il revient s’assoir à côté de moi. « Saagua moom meunoumako bayi », rétorqua-t-il d’un ton moqueur. Traduction : « l’insulte, je ne peux pas m’empêcher de la faire ! ». J’en déduis que ça fait partie de lui. « Coté mémorisation du Coran, tu en es ou ? », lui demandai-je ? Encore le sourire moqueur. Il ne dit rien. Son ami Salif prend le courage et me répond : « il a fait ici environ presque trois ans et il n’a pas dépassé ‘’tabaraka’’ ». Ainsi, en « trois ans, il n’a pas encore mémorisé ¼ du Coran, alors que dans les daaras normales, l’enfant peut mémoriser tout le Coran pour cette même durée ». J’en conclut qu’il n’a pas de suivi là où il est et qu’il passe plus de temps dans la rue que dans son supposé lieu d’apprentissage.
A suivre
Ndiambourinfo

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