Cimetière chrétien de Louga –Commune désormais trop étroit.

Cimetière chrétien de Louga –Commune désormais trop étroit.

C’est aujourd’hui à l’occasion de la célébration traditionnelle du Toussaint que le curé de la paroisse concernée a souligné le problème, à l’attention du conseil municipal, du Gouverneur  de la région et du Conseil Départemental de Louga.

La communauté chrétienne de la commune de Louga augmente relativement. A ce rythme, le cimetière dont les dimensions  dépassent à peine la taille d’une maison ne peut plus contenir le nombre de dépouilles qu’il reçoit continuellement. Ainsi aujourd’hui, à l’occasion de la fête Toussaint, la paroisse a profité de la célébration des défunts saints pour solliciter en premier la mairie.

« Vous le constatez vous-mêmes : notre cimetière est rempli », a souligné le curé. « Notre cris de cœur est d’avoir une autre assiette foncière pour l’enterrement convenable des trépassés », sollicite-t-il. « Nous comptons monsieur le Gouverneur sur votre diligence et sur la générosité du maire pour nous régler ce problème de l’étroitesse de l’actuel cimetière », rajoute la même source.

Le curé constate qu’en Afrique, « les cimetières ne sont pas bien entretenus par rapport à ce que nous voyons en Occident ». « En dehors de la célébration de la toussaint, c’est rare qu’on voit le nettoyage des cimetières musulmans ou chrétiens », fait –il remarquer. Sur ce, il demande également à la mairie de la Commune de les « aider mensuellement ou bimensuellement à mieux entretenir ces endroits ».

Selon le Gouverneur de la région de Louga Eladj Bouyeu Amar, « l’importance des cimetières » est connue de tous, vu qu’il demeure « la dernière demeure pour tout le monde ». La même source rappelle que « la loi dit que c’est la commune qui gère les cimetières ». Il lance ainsi un appel à la mairie, en faveur d’une « assiette foncière, au profit des paroisses qui sont confrontées au problème de l’étroitesse de la taille de leurs cimetières » et qui sentent la nécessité d’installer d’autres.

Elhadj Bouyeu Amar déplore « l’état de l’entretien des cimetières». Il appelle à une dimension pratique de la gestion de ces lieux. Par la même occasion, il lance un appel aux communautés chrétiennes et musulmanes « à relever le délit de l’entretien » de ces lieux sacrés.

La célébration de la fête Toussaint a été marquée aussi par des dépôts symboliques de fleurs au niveau des cimetières musulmans et chrétiens, sous l’initiative de la paroisse, ceci au profit du supposé « dialogue islamo-chrétiens ».

Sur le plan sémantique, a-t-on besoin d’un dialogue islamo-chrétien ? se demande Elhadj Bouye Amar. « Aucune confession ne se plaint » constate-t-il. Ce legs que « nous a laissé nos ancêtres », « il nous faut veiller à la préservation », a-t-il insisté. Mais comment le préserver dans un monde aussi compliqué, aussi complexe et aussi ouvert ? », s’inquiète-t-il. A l’en croire, « ce qu’on appelle les libertés aujourd’hui commencent à devenir des menaces ». L’exemple des réseaux sociaux suffit à la prouver, constate-t-il. « Il ne faut pas que dans un pays, sous prétexte des libertés, que des gens tiennent ou véhiculent des proposes qui menacent l’unité nationale »,  a-t-il terminé son discours.

La cérémonie a été marquée par la présence des forces de défense et de sécurité.

Ndiambourinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Visit Us On TwitterVisit Us On Facebook