Le Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT)

Le Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT)

« L’absence d’un schéma directeur d’urbanisation dans presque toutes les communes est à l’origine de véritables problèmes au niveau décentralisé», s’est plaint le représentant de la mairie de Thiamène, lors du séminaire de ce vendredi au CRD de Louga.

« PNADT contient une dimension économique de la décentralisation. Si chaque territoire se développe, le Sénégal connaitra un développement », a tenté d’exposer le ministre des collectivités territoire, dans son allocution.

Créé le 14 janvier 2010, le PNADT présente « un schéma structurel de résolution de des problèmes », retient-on de Omar Gueye,  en présence du Gouverneur de la région, de l’adjoint au maire de la région, des maires des communes et communauté rurale des trois départements venus assistés au séminaire.

La même source indique que le PNADT est élaboré sur la base d’une « bonne structuration du territoire », d’une « valorisation des ressources territoriales » et d’un « accès équitable au équipement de base » pour les  « sept (7) métropoles régionales et quarante-sept  (47) villes ».

Conçu par l’Agence Nationale d’Aménagement du Territoires, « le PNADT un travail d’envergure national », retient –on de la présentation du le Directeur Général de l’ANAT.

Mamadou Djigo decrit que « les départements les moins organisées sont les moins dotés d’infrastructures » et que le « déficit de planification a entrainé l’occupation des zones à risque ».

Selon Oummou Kalsoum de la dite agence, il est ici question de « renforcement des stratégies de préservation et de restauration de l’environnement », de « transformation structurelle de l’économie », et d’une « bonne structuration et intercommunalité active ». « Le PNADT promeut le développement du Sénégal à partir de ses territoires », a tenté de convaincre la cheffe de la division politique publique de l’ANAT qui décrit le PNADT comme un « Outils de planification spatiale de suivi et de décisions pour sa réalisation».

La présentation du PNADT semble souffrir de paradoxes, à en croire à l’avis du représentant de la commune de Thiaméén. Ce dernier trouve incohérent qu’on fasse du Plan National d’Aménagement et de Développement Territoriale « un travail d’envergure nationale » au moment où « l’article 27 du code général des collectivités territoriales  stipulent que  le département a compétence de promouvoir le développement économique, éducatif sociale sanitaire urbaine et scientifique » depuis son terroir et de « réactiver les plans départementaux de développements et d’aménager le territoire dans le respect strict de l’intégrité territoriale ». La même source rappelle que « la planification, l’aménagement, l’urbanisme et l’habitat sont des compétences transférées » mais que dans le rapport ici présenté, le rôle du département semble être substitué.

Pour rappel, « le département n’a pas de territoire physique mais cela, n’est pas suffisant pour lui refuser ses compétences qui lui a été transfère par l’Etat » et  qu’il urge de « réfléchir sur un cadre institutionnel qui pourra implique davantage les départements », souligne-t-il.

Dans la catégorie des non satisfaits, le maire  de Nguere malal. Ce dernier appelle  à faire preuve de rigueur dans le découpage territoriale pour mettre fin aux conflits liés à l’occupation de l’espace.  A l’en croire, « Il ne se passe pas un seul mois sans que la gendarmerie ne descende sur les lieux pour arranger des contentieux sur l’espace et son occupation ».

 « L’équité territoriale » ou « l’accès aux services publics avec l’équipement des services d’appui » ici présenté dans priorité du PNADT ne semble pas convaincre les maires de certaines communes dont celui de Mbédiène. Ce dernier invite à le ministre à dire au Président de la République d’augmenter le budget des politiques territoriales ». « L’équité territoriale parlé dans le PNADT est difficile à croire dans une commune comme Mbédiène ou les arrondissements n’ont pas une seule infrastructure routière », s’est –il plaint. « soixante six (66) villages sans une seule route goudronnée. Seuls trois parmi eux ont accès à l’électricité », décrit –il. « Ceci suffit à prouver les inégalités autour des services de bases ».

« Louga est étouffé », clame l’adjoint au maire Moustapha Diop. « A la place de commencer à l’intérieur de leurs communes pour évoluer vers la limite qui les séparent de Louga, les maires des communes limitrophes commencent les lotissements dans les parties juste ‘’frontières’’ avec la capitale réginale», a-t-il tenté d’expliqué. «Il faut revoir le découpage’, a-t-il plaisé. Ngidileu fait dix (10) ou quize (15) fois Louga ».

                                                                                                                                    Khalifa Fall

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