Pour le peuple ou contre le système?

Pour le peuple ou contre le système?

Dans le brouhaha du “combat” supposé “militant” ou “citoyen”, pour qui et pour quoi se « bat -on » en fin de compte ?Dans l’engagement pour les supposées causes citoyennes, notre cheminement, de 2001 à 2011, dans l’ASSOCIATION DES ELEVES ET ETUDIANTS MUSULMANS DU SENEGAL (AEEMS) nous a laissés une conception assez particulière sur l’engagement militant. Ici, il était toujours question de situer les responsabilités dans ce qui se passe. Ce qui se passe est que nous n’avons pas qu’un problème de système de gouvernance obsolète qui urge une reforme intégrale. Ce qui se passe est que le peuple, “dans ses formes et astuces” n’est toujours pas prêt à exiger de la classe dirigeante un changement de direction à “sunu gaal gui”. Il n’ya toujours pas une VISION bien comprise et partagée. Exiger un changement de direction à l’élite qui gouverne son destin à lui le peuple le condamnerait, en même temps à s’impliquer dans l’effort et dans le mouvement de la transformation des traditions sociales et habitudes culturelles qui ne sont pas forcément bonnes. Qu’est ce que le peuple a jusque-là fait pour produire un dirrigeant comme Paul Kagamé que nous aimons louer? Qu’est ce que le peuple a pose comme acte pratique signal qui pourrait contraindre l’elite dirrigeante a jouer “franc jeu” avec lui ? Et si le peuple avait peur de la rigueur ? Un peuple a 95% « musulman » qui opte de se plaindre avec complaisance du chômage de ses fils, alors que la “zakate” pourrait financer des projets a recruter des diplomes et non-diplomes : laxisme ou mauvaise foi ? Le peuple se complaint aussi de son engagement passif à se plaindre des mauvais mœurs notées prématurément chez désormais la petite enfance et, pourtant, autorise tous les soirs chez lui la consommation des séries de Marodi Tv – Il faut le dire : Marodi Tv n’est coupable de rien. En raison du caractère « sensuel » de sa « ligne éditoriale », la dite maison de production a pris, très tôt ses responsabilités en choisissant comme canal de diffusion Youtube. YouTube est un medium libéral. En principe ceux qui le consultent ont un esprit de discernement les protège des faux-bords de la fiction. Maintenant les télévisions qui sont allées acheter ces mêmes séries à la dite maison de production pour une cible bien différente de celle de YouTube : et les voilà qui diffusent ces mêmes séries, sous le regard complaisant de CNRA- le CNRA qui s’abstient d’interdire la profusion de ces séries, sans doute parce que le peuple consent à les consommer, sans mesurer les « effets secondaires » sur l’inconscient collectif.Quand on s’aperçoit désormais « à l’œil nu » que « le problème », s’il y’en, « c’est le peuple » et – secondairement – l’élite dirrigeante, une réorientation du combat militant s’impose. « a la place de se battre pour un peuple qui n’est pas prêt à bouger, il faut plutôt verser l’effort dans le combat pour entrainer la réforme du système», me dira Bintou Sané : une perception de la situation qui n’est pas insensée.                                                                                                                                                        Goulmamoune Seck

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