Deuxième partie: Quand l’esprit « hyéne » s’invite à la table du “roi”…
Entête dans sa logique de réforme de la chose politique, le jeune lougatois, dès son engagement dans la scène politique en 2012, est devenu « naturellement » la bête noire des « hyènes » qui se sont invités à « la table du roi ». La métaphore du « roi » servant ici de parabole renvoie à son leader Maire Moustapha Diop dont le trait de caractère est la philanthropie.
Les esprits « hyènes » dans la politique ont toujours ont été attiré par la charité du « roi » charitable, tout comme le fer sous l’effet de la force attrait de l’aima. Réflexe du gourmand : ils s’organisent toujours de façon à s’accaparer du «morceau », comme le carnivore affamé qui tombe, tout d’un coup, sur une proie « fraie ».
Conscient de la présence des esprits « hyènes » aux visages humains partout dans le monde politique, et, bien sûr, autour de « la table » du « roi » le Maire, le jeune « Jacob » assigne à son mouvement la mission d’observation sur la mise en œuvre des politique de développement et le travail d’investigation sur le circuit des fonds que son leader Maire Moustapha Diop met la disposition des politiques de développement communautaire. Cette formule évalue l’action politique, dans son impact, sur le vécu quotidien des lougatois.
Le jeune acteur politique n’est pas retenu par les exigences protocolaires qu’il qualifie par moment de magouilles. Très actif dans la communication digitale, sans demander l’avis du supposé responsable de communication du conseil municipal, le jeune meneur Jacob s’est fait l’habitude de poster sur les réseaux sociaux des comptes rendus sur les programmes de la mairie, avec des données précises. Le but consiste à entretenir les lougatois sur la toile en particulier la « jaspora » de l’état des lieux du court des réalisations et des blocages liés à la mainmise des « hyènes », des prédateurs politiques.
Jacob fait presque écho à son frère d’arme Gora Toré. N’appartenant, pourtant, pas à la même formation politique que le premier, le président du Conseil communal de la jeunesse (CCJL) tente d’innover des espaces de rencontres avec les populations pour mesurer le degré d’efficacité des politiques de développement tournant autour de la jeunesse.
L’institution affiliant au Conseil National de la Jeunesse n’appartenant pas à un parti politique, le militant du parti Reew mi refuse de laisser à la « vieille » classe le plaisir de manipuler la structure en question. Ceci n’a pas manqué d’installer une froideur de relation entre lui et certains anciens de la politique. La culture de la hiérarchie de l’âge ne cautionne pas toujours l’acte de remettre en cause le plus âgé.
Le « Jambur » étant une toujours ancré dans la tradition de la hiérarchie des catégories d’âge, le regard critique de la jeune génération n’a pas forcément la garantie de soutien « automatique » du dernier âge. Celui –ci étant peu connecté de l’évolution de la politique dans le monde et des nouveaux paradigmes qui veulent changer essentiellement et pratiquement le visage de la politique.
Evaluer l’action politique de la classe ainée devient par moment un message de provocation au regard de la classe ainée. Celle-ci a du mal à accorder à la jeunesse ce droit moral de remettre en cause sa façon de faire.
La précaution pour le courant jeune engagé dans une lutte de revendication a consisté à développer une carapace de protection pour faire face au refus de reconnaissance catégorique que leur oppose la génération ainée. La formule consiste pour certain à conquérir des espaces de décisions sociales à allier avec la posture politique. Ce choix s’explique par leur besoin de protection vis-à-vis des « réprimandes » qui leur tombent dessus des « hyènes » encagoulés. Cette approche d’allier politique et société civile entre également dans le sillage de la rupture décidé d’avec la « vieille » formule qui limite le champ d’engagement des militants des formations politiques. Encore qu’ici à Louga, la jeune génération, dans son approche actuelle, exprime, en même temps, un encadrement pour jongler les deux.