L’association des Ouvriers du bâtiment se mobilise.

L’association des Ouvriers du bâtiment se mobilise.

Un programme d’implantation de cellules départementales est en court. Le but vise un objectif d’organisation et de formation des acteurs du secteur pour plus d’efficacité et d’impact sur le développement personnel et communautaire.

« Les efforts et tentatives individuels ne donnent pas souvent de bons résultats », constate Omar Sarr. « Le moment est venu de s’imposer le défi de l’organisation et de la formation », défend le vice-président de mouvement national des ouvriers du bâtiment.

« Ils sont des maçons, des peintres, des carreleurs, des électriciens, des mouleurs, des ferrailleurs, plombiers, des soudeurs, des fabriquant d’aluminium, brefs es ouvriers du bâtiment » énumère la même source. Des ouvriers qui interviennent « dans la chaine de construction du bâtiment jusqu’à la livraison du bâtiment complet ».

Ainsi après Dagana, le département de Louga est ciblé par le Mouvement des ouvriers du Sénégal pour l’installation d’un bureau local. « Une volonté d’organisation manifeste pour plus efficacité et plus de performances individuelles et collectives », Rajoute Oumar Sarr.

Pourquoi ce besoin subite d’organisation depuis les départements? Omar Sarr constate « un élargissement considérable du tissus ouvrier » : « les jeunes se rabattent de plus en plus aux métiers de la maçonnerie, de l’électricité, du carrelage…etc, à cause du chômage et cette situation nécessite une organisation locale et un programme de formation sur les métiers en question », constate-t-il. « Le bâtiment est une science technique qui a ses lois et normes pratiques », rajoute-t-il. « Si la main d’œuvre n’est pas initiée et formé à cette science et ses normes, la conséquence est ce que nous voyons par ci par là : des bâtiments peu solides qui manifestent des fissures, à peine livré à son propriétaire», alerte-t-il.

L’organisation du secteur ouvrier vise un but pratique : « formaliser les métiers en question», précise-t-il. A en croire au vice-président du mouvement, « le secteur lui-même peut s’organiser à faire de la main d’œuvre des salariés recrutés par les entreprises du secteur ». Encore que nous n’en sommes pas arrivés là. Oumar Sarr reconnait un retard à ce niveau : « depuis la naissance de l’organisation dans les années 75, aujourd’hui devrait trouver qu’on aie des entreprises qui vont fournir tout le nécessaire pour la construction du bâtiment ». Tel n’est pas encore le cas. « Mais ce n’est pas encore trop tard pour arriver à ce stade». « Les ouvriers vivent des conditions misérables » : « d’où l’importance de la nouvelle orientation que nous voulons donner à notre action », rassure-t-il.

Louga est une région à potentiel pour le bâtiment. Les émigrés investissent beaucoup sur la construction de villas. L’économie de la région tient beaucoup sur les transactions autour du bâtiment depuis la fourniture des matériaux de construction, du ciment, du sable rouge, du béton, jusquà la location. Ainsi les jeunes ouvriers interviennent sur toute la chaine de la construction.

« L’installation du bureau local nous permettra d’avoir un aperçu déjà sur le nombre d’ouvriers du bâtiment qui sont actifs », renseigne Abdou Aziz Badj. Le président du bureau départemental provisoire annonce déjà la vente et l’achat des cartes de membres. « Désormais, chaque ouvrier actif va acheter une carte de membre pour être enregistré sur le fichier local et national », rajoute-t-il. « Le mouvement est dans la perspective de faire la cartographie nationale pour pouvoir déterminer avec exactitude le nombre d’ouvriers du bâtiment que compte ce pays ». Louga va ainsi présenter un échantillon de « sa cartographie locale », approuve-t-il.

Abdou Aziz Badj est d’avis que la taille du secteur ouvrier du bâtiment est immense. « Nous constituons une force de par notre grand nombre », constate-t-il. Il faut, selon lui, que « les acteurs de ce secteur en soient conscients » et « s’organisent pour moderniser les outils et la façon de faire ».

Le président du bureau départemental provisoire lance un appel aux ouvriers du département depuis la commune de Louga. « Qu’ils viennent tous se faire enregistrer et participer aux démarches pour assoir enfin une bonne organisation du secteur », plaide t-il. Tant que le secteur n’est pas organisé, nous continuerons à vivre la même situation de galère, de manque de considération, de manque de crédibilité vis-à-vis des autres secteurs».

« Nous sommes dans les réflexions pour monter des mutuelles de santé », annonce-t-il. « Il nous faut aller dans le sens de prendre notre vécu en charge parce que les politiques ne pensent presque pas à nous », regrette-t-il. Abdou Aziz Badj rappelle que le nombre est une force. « Encore qu’il faut en être conscient et faire un effort d’organisation pour arracher notre droit », conclut –il.

Ndiambourinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Visit Us On TwitterVisit Us On Facebook