Laboratoire d’expériences de développement territorial

Laboratoire d’expériences de développement territorial

Ajoutez votre « Louga est la première région du Sénégal à disposer d’une stratégie régionale de développement territorial », selon les données avancées par l’Agence Régional de Développement (ARD) de Louga. La Maison du Développement Local (MDL) harmonise avec celle –ci pour faire du « jambur » le « poumon » économique du Sénégal. Extraits d’entretiens avec les directeurs des deux structures.

« Louga est un champ d’expérimentation de politiques de développement ». Tel est l’avis du directeur général de l’ARD de Louga. Selon Cheikh Gueye, «  des expériences de développement enregistrées et les programmes qui ont été réalisés exclusivement dans la dite région » avec « le Projet d’Appui au Développement Economique Local (PADEL) en appui au PNDL de 2009 à 2015 », « le GELD » (équité genre dans la gouvernance local avec ONU Femmes) donnent à rêver. « C’est fort de cette large expérience de développement que nous sommes parvenus à doter la région de Louga d’une stratégie de développement régionale depuis 2015, avec la collaboration de la coopération luxembourgeoise », indique-t-il.

Le « Jambur »  peut-t-il devenir la région économique du Sénégal ? Selon les données avancées par le directeur de l’ARD de Louga, la région occupe  « la deuxième position dans le secteur de l’élevage » et  « troisième position de par sa superficie ». Le « jambur » demeure « la deuxième région la moins pauvre du Sénégal», renseigne  Cheikh Gueye de l’ARD.

 «La zone des Niaye avec 54 kilomètres », « le bas FERLO », « keur Momar Sarr », « le Bassin arachidier », « la zone du Lac » demeurent « les principaux pôles économiques en activité », indique-t-il. La même source precise que le Lac de guerre alimente « plus de  80% de la région de Dakar en eau », et   « traverse la région de Thiès ».

Louga est la « première région du Sénégal productrice de niébé ». L’expert en développement local indique que, « l’aviculture dans le département de Louga », « l’élevage dans le département de Linguère » et « la pêche maritime dans les départements de Kébémer et Louga avec respectivement Lompoul et Potou » sont les principales spécificités économiques du « jambur » et que ces « principaux pôles économiques pèsent considérablement sur le Produit Intérieur Brut (PIB) du Sénégal».

Informations confirmées par son homologue de la Maison du Développement Local (MDL) de Louga. Selon Mr Magatte Diouf Administrateur de la-dite structure, « l’agroalimentaire, élevage, agriculture, volaille, pisciculture » en plus  « électricité, bâtiment travaux publique, sérigraphie et l’informatique » constituent les principales filières composantes de l’économie».

Comme dérivé de l’élevage,  la région de Louga dispose de « sept (7)  ceintures laitières », informe-t-il. La même source indique que «le processus de « structuration des ceintures laitières en groupement d’affaires est en cours ». « Chaque corps de métier recensé est classé dans une filière ». « L’objectif consiste à organiser l’informel, en particulier le secteur ouvrier en groupements d’affaires », ajoute-t-elle. Ce style d’organisation a pour but d’en faire « des structures juridiquement reconnues qui pourront se viabiliser, gagner des marchés publics », promet-il.

Considérant les précisions du président de l’ARD de Louga « la stratégie de développement régionale » est orientée par un objectif de « de construire un développement endogène et transversal». Mr Gueye annonce  un « programme d’appui au communes et agglomérations du Sénégal à cette fin dans les proches délais».  

Mr Diouf de la MDL remet tout dans les « plans départementaux qui concernent les trois départements». « Ce plan est l’articulation de l’exécution de la stratégie », Décrit-il.  Dans « ce plan »,  il y’a des parties de « formations professionnelle en adéquation avec les réalités économiques », informe-t-il.  Dans la réalité pratique « une unité mobile de formation est dépêchée par le CEFAM (Centre de Formation et d’Appui aux Métiers) dans le monde rural et vers les accès périphériques », rajoute-t-il. « Cette unité de formation dispense des modules aux acteurs économiques, en même temps, aux jeunes » pour « faciliter leur employabilité et leur insertion professionnelle ».

Le « jambur » est aussi une terre d’émigration. L’enjeu est aussi de trouver « Comment faire bénéficier aux départements et communes concernés des retombés de l’émigration des fils de la région ». « La stratégie Régionale de développement » et le « plan » d’exécution  intègrent la donne émigration, renseigne Mr Magatte Diouf. « Les schémas retenus par la stratégie de Développement » consiste à « réorienter l’épargne des émigrés  plus vers l’investissement productif que vers la consommation courante des ménages ». «Cette formule est plus bénéfique à l’économie régionale ».

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